
Le procès dans lequel doit comparaître l'ex-président français pourrait être reportée sine die. Vendredi, l'avocat d'un co-prévenu a déposé une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) portant sur un délai de prescription.
L'avocat d'un des prévenus devant comparaître avec Jacques Chirac à partir de lundi dans l'affaire des emplois présumés fictifs à la Ville de Paris va déposer une question prioritaire de constitutionnalité (QPC), portant sur un point très technique relatif à la prescription, a-t-il dit, vendredi, à l'AFP.
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Si le tribunal décidait de transmettre cette question à la Cour de cassation, en vue d'un examen éventuel par le Conseil constitutionnel, le procès pourrait être reporté, selon Me Jean-Yves Le Borgne, avocat d'un des dix prévenus, Rémy Chardon, ancien directeur de cabinet de Jacques Chirac à la mairie de Paris.
"Si la question était transmise à la Cour de cassation, tout s'arrêterait", a-t-il affirmé. Car "si le point sur lequel l'affaire repose est en discussion, il faut attendre de savoir si la discussion est fondée ou pas."
La Cour de cassation aurait ensuite trois mois pour décider de saisir ou non le Conseil constitutionnel.
Fin janvier, les avocats de Jacques Chirac avait également essayé de faire reporter le procès, demandant un "sursis à statuer" dans l'attente du résultat d'une procédure parallèle entamée par l'association de lutte contre la corruption Anticor devant le tribunal administratif de Paris.
Le président de la 11e chambre correctionnelle, Dominique Pauthe, avait renvoyé sa décision au premier jour du procès.
Ce premier jour doit être consacré en grande partie à diverses questions de procédure.
L'affaire des emplois présumés fictifs à la mairie de Paris remonte au début des années 1990, quand Jacques Chirac était maire de Paris. Il comporte deux volets : l'un instruit à Nanterre portant sur sept emplois, un autre à Paris sur 21.
L'entourage de Jacques Chirac a affirmé, samedi, à l'AFP qu'il n'était "ni directement, ni indirectement à l'origine de la question prioritaire de constitutionnalité".
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