![La colère des manifestants ne s'essouffle pas La colère des manifestants ne s'essouffle pas](/data/posts/2022/07/16/1657950916_La-colere-des-manifestants-ne-s-essouffle-pas.jpg)
En dépit des affrontements avec les forces de police qui ont émaillé les mouvements de contestation, des manifestants continuent de défier les pouvoirs en place en Libye, au Bahreïn et au Yémen. Rappel des faits de la journée du 18 février.
Alors qu’en Egypte, des centaines de milliers de personnes ont fêté ce vendredi, sept jours après son départ, la fin du pouvoir d'Hosni Moubarak place Tahrir au Caire, les soulèvements populaires contre les régimes autoritaires du monde arabe se sont poursuivis vendredi en Libye, au Yémen et au Bahreïn.
En Libye, où le colonel Mouammar Kadhafi dirige le pays d’une main de fer depuis 1969, la répression a fait plus de quarante morts depuis mardi, selon un bilan de l'AFP s’appuyant sur des sources locales.
Le mouvement de protestation a pris de l’ampleur à Benghazi, deuxième ville du pays, où des milliers de personnes ont participé vendredi aux funérailles des victimes. Dans ce bastion de l'opposition, où le siège de la radio a été incendié, les manifestations contre le régime ont fait au moins vingt morts. À Al-Baïda, située sur la côte, à l'est de Tripoli, 14 personnes ont été tuées depuis mercredi et deux policiers on été pendus selon le journal libyen Oéa, proche du réformateur Seif Al-Islam, fils du numéro un libyen Mouammar Kadhafi.
Au Bahreïn, royaume du Golfe peuplé majoritairement de chiites gouvernés par une dynastie sunnite, l'armée s’est massivement déployée dans la capitale Manama, où des manifestants demandent une libéralisation du système politique.
Dans la soirée, les militaires ont ouvert le feu sur des manifestants à Manama. Au moins 26 blessés ont été hospitalisés, dont un "en état de mort clinique", selon un député d'opposition. Le prince héritier Salman ben Hamad Al-Khalifa a de son côté promis un dialogue avec l'opposition à condition que le calme revienne.
Au Yémen, quatre manifestants ont été tués vendredi soir à Aden, principale ville du sud, lors de la dispersion par la police de manifestations contre le président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans. Plus tôt, deux manifestants avaient été tués et 27 autres blessés à Taez (270 km au sud-ouest de Sanaa) dans une attaque à la grenade contre des manifestants.
Par ailleurs, en Jordanie, huit personnes ont été blessées à Amman lorsque des partisans du gouvernement ont attaqué une manifestation de plusieurs centaines de jeunes appelant à des réformes politiques, selon des témoins.
En Algérie, l'opposition reste déterminée à redescendre dans la rue ce samedi à Alger, malgré les promesses du pouvoir d'une levée de l'état d'urgence, en vigueur depuis 19 ans.
Retrouvez ci-dessous le liveblogging de la journée du vendredi 18 février 2011.