L'annonce de la démission du président égyptien, Hosni Moubarak, a donné lieu à des scènes de liesse en Tunisie, où un mouvement de contestation déclenché à la mi-décembre avait, lui aussi, mené à la chute du chef de l'État.
AFP - Une explosion de joie a retenti vendredi à Tunis quelques minutes après l'annonce de la démission du président égyptien Hosni Moubarak.
Un concert assourdissant de klaxons a salué la nouvelle donnée au Caire par le vice-président égyptien Omar Souleimane. Ce dernier venait de déclarer que le raïs avait quitté ses fonctions et remis le pouvoir à l'armée.
Le mouvement de contestation déclenché en Tunisie à la mi-décembre avait provoqué la chute le 14 janvier du président Zine El Abidine Ben Ali, et donné le signal de mouvements de protestations dans plusieurs pays arabes.
"C'est formidable! Deux dictateurs sont tombés en moins d'un mois!", exultait Nourredine, un étudiant de 23 ans, dans la capitale tunisienne.
Son copain Ahmed déclarait : "A qui le tour maintenant?"
Toute l'avenue Bourguiba, haut-lieu des manifestations qui ont fait tomber le président Ben Ali, retentissait de cris de joie, et de petits groupes de gens se mettaient spontanément à danser à l'annonce de la nouvelle qui s'est répandue comme une traînée de poudre.
"Oh, peuple égyptien, que tu es grand!", a lancé un danseur.