Le Premier ministre irakien Maliki donne une semaine aux combattants chiites de la province sud de Missane pour se rendre en échange d'une amnistie. Une offensive militaire est en cours dans cette région.
Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a fixé mercredi un nouveau délai d'une semaine aux miliciens chiites dans la province de Missane (sud), où une grande opération militaire est en cours, pour se rendre.
Il leur a offert une amnistie en échange.
"Le Premier ministre a accepté de donner une période de sept jours à partir de 10H00 (07H00 GMT) aujourd'hui aux hommes armés et hors-la-loi pour leur permettre de se rendre à Missane", la province dont la capitale est Amara, a dit à l'AFP le porte-parole du ministère de la Défense, Mohammed al-Askari.
Avant l'opération militaire lancée le 19 juin à Amara, à 375 km au sud de Bagdad, M. Maliki avait lancé un premier ultimatum de quatre jours aux miliciens chiites exigeant qu'ils se rendent et remettent leurs armes aux forces de sécurité.
Le général Askari a ajouté que l'amnistie offerte par le Premier ministre visait à garantir le "succès" de l'opération.
Il a expliqué qu'un grand nombre de miliciens avait exprimé aux chefs de tribus locaux le désir de se rendre mais qu'ils "avaient peur d'un châtiment". "L'amnistie est destinée à ceux qui veulent se rendre mais pas à ceux qui ont du sang irakien sur les mains".
Depuis le début de l'opération militaire "Promesse de Paix", des dizaines de miliciens ont été arrêtés, dont des hommes du mouvement du chef radical chiite Moqtada Sadr.
Dans le langage officiel irakien, les "hors-la-loi" désignent a priori les miliciens chiites, notamment ceux de l'Armée du Mahdi de Moqtada Sadr, et les trafiquants de drogue.
Selon le porte-parole de la police de la province de Missane, l'offensive a permis l'arrestation de presque cent hommes sur les 500 recherchés et la saisie de centaines de kalachnikovs, mortiers, bombes et mines.
Les troupes américaines et irakiennes ont déjà mené depuis le printemps des opérations contre les miliciens chiites à Bassorah, le grand port du sud irakien, en mars, et plus tard à Mossoul, une cité du nord de l'Irak qui abrite de nombreux insurgés sunnites.
Après Amara, où l'Armée du Mahdi n'a pas opposé de résistance conformément aux ordres de Moqtada Sadr, l'armée irakienne doit mener une autre opération de grande envergure dans la province de Diyala, au nord de Bagdad, réputée région la plus dangereuse d'Irak et bastion d'Al-Qaïda.
M. Maliki a annoncé mardi son prochain lancement, sans préciser de date.