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Les islamistes refusent d'intégrer le nouveau gouvernement

Le chef du puissant parti d'opposition du Front de l'action islamique (FAI), cheikh Hamzeh Mansour, a annoncé qu'il avait "refusé" une offre pour participer au nouveau gouvernement jordanien.

AFP - Les islamistes ont "refusé" une offre de faire partie du nouveau gouvernement jordanien, a affirmé dimanche à l'AFP le chef du puissant parti d'oppposition du Front de l'Action islamique (FAI), cheikh Hamzeh Mansour.

"Nous avons reçu une offre d'entrer au gouvernement de M. Maarouf Bakhit que nous avons refusée", a déclaré M. Mansour.

"Je ne peux pas vous donner les détails de cette offre. Tout ce que je peux dire est que notre participation à un gouvernement dans les circonstances actuelles est hors de question", a-t-il ajouté.

M. Mansour a souligné que le FAI ne participerait à un gouvernement que dans le cadre d'un "consensus national après des élections législatives sur la base d'une loi équitable".

Le roi Abdallah II a limogé le 2 février le Premier ministre Samir Rifaï pour calmer la rue qui réclamait son départ, et désigné Maarouf Bakhit en le chargeant d'un vaste programme de réformes politiques et économiques.

M. Bakhit a affirmé samedi à l'AFP qu'il souhaitait former un gouvernement "aussi représentatif que possible", qui comporterait des "personnalités crédibles et proches du peuple". Il a assuré que ce gouvernement serait formé "avant jeudi".

Le Front de l'action islamique (FAI), branche politique des Frères musulmans, a critiqué le choix de M. Bakhit, mais ses dirigeants ont rencontré le Premier ministre désigné, puis le roi Abdallah II. "Nous avons entendu des promesses de réformes, nous attendons des actes", a expliqué un responsable du FAI.

Les islamistes réclament en premier lieu une modification de la loi électorale au système uninominal, qu'ils considèrent à leur désavantage et qui les a poussés à boycotter les dernières élections législatives en novembre.

La Jordanie est en proie à un mouvement de contestation sociale et politique qui s'est traduit par plusieurs manifestations, rappelant celles qui on provoqué la chute du président Zine El Abidine Ben Ali mi-janvier en Tunisie et menacent actuellement le régime du président Hosni Moubarak en Egypte.