Au septième jour de protestations contre le président égyptien Hosni Moubarak, un nouveau gouvernement est mis en place, ainsi qu'un nouveau chef du renseignement. Des milliers de Cairotes convergent de nouveau vers la place Tahrir.
Alors que la foule afflue de nouveau ce lundi matin vers la place Tahrir, épicentre de la contestation au Caire, les Frères musulmans déclarent être en discussion pour "la formation d'un large comité de négociation chargé des questions politiques, avec el-Baradei", selon un dirigeant des Frères musulmans, Essam el-Erian, cité par l’agence Reuters.
itCette information n’est pas encore confirmée par le clan el-Baradei. Le frère de l’opposant déclare qu’il n’a pas été approché par les Frères musulmans en vue de former un tel comité.
Le président Moubarak dévoile sa nouvelle équipe
De son côté, le nouveau Premier ministre, Ahmed Chafik, ministre sortant de l'Aviation civile et ancien commandant de l'armée de l'air, a dévoilé sa nouvelle équipe gouvernementale, au compte-goutte ce lundi.
Le général Mahmoud Wagdy, qui a dirigé les services d'enquêtes criminelles du Caire, occupe le poste de ministre de l’Intérieur. Un nouveau dirigeant pour le service du renseignement a été nommé par le président Moubarak : le général Mourad Mowafi, ancien gouverneur du Sinaï-Nord, remplace Omar Souleimane, promu samedi au titre de vice-président.
itDans la nuit de dimanche à lundi, un communiqué présidentiel a été diffusé à la télévision, promettant "de nouvelles mesures, durables, pour plus de réformes politiques, constitutionnelles et législatives", et un "dialogue avec toutes les parties". Le président Moubarak a appelé le nouveau gouvernement à "rétablir la confiance" dans l'économie et à "lutter de manière décisive contre toutes les formes de corruption".
Des milliers de manifestants de nouveau sur la place Tahrir
Lundi en milieu de matinée, plus d'un millier de personnes étaient rassemblées, place Tahrir. Certaines y avaient passé la nuit. La place est cernée par des chars, et des militaires qui contrôlent les identités des manifestants. Des comités populaires vérifient qu'aucun policier en civil ne s'infiltre parmi les manifestants, a constaté l’AFP.
Le mouvement de contestation en Égypte a appelé à une grève générale à partir de ce lundi. Les organisateurs appellent également à une "marche d'un million de personnes" pour mardi.