
Selon les documents relatifs à l'enquête sur Silvio Berlusconi dans l'affaire du "Rubygate", une deuxième prostituée, mineure au moment des faits, participait aux fêtes organisées dans les villas sarde et milanaise du Premier ministre italien.
AFP - Une deuxième mineure a participé à des fêtes chez le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi près de Milan et en Sardaigne, selon des documents envoyés par le parquet au Parlement dans l'enquête sur le scandale sexuel Rubygate, cités jeudi par l'agence Ansa.
Iris Berardi, considérée par les enquêteurs comme une "prostituée notoire" et née en décembre 1991, était mineure quand elle s'est rendue dans au moins deux résidences du Cavaliere en novembre et décembre 2009, selon l'agence. Les documents se basent sur la localisation du téléphone portable de la jeune fille.
M. Berlusconi fait l'objet depuis fin décembre d'une enquête surnommée Rubygate pour avoir rémunéré les prestations sexuelles de Ruby, de son vrai nom Karima El Mahroug, une Marocaine mineure à l'époque des faits, ce qui est un délit en Italie.
Outre le recours à la prostitution de mineure, le milliardaire italien est également soupçonné d'abus de fonction pour être intervenu afin de faire libérer Ruby interpellée à Milan en mai 2010 pour un vol présumé.
Le parquet de Milan a transmis mercredi de nouveaux documents à une commission du Parlement italien pour justifier une demande de perquisition de bureaux rattachés à l'activité de M. Berlusconi comme député. La commission était réunie jeudi depuis 09H00 GMT.
Les trois procureurs menant l'enquête Rubygate ont expédié plus de 220 pages contenant des témoignages et de nouvelles écoutes téléphoniques pour obtenir l'inspection des bureaux du comptable du Cavaliere, Giuseppe Spinelli.
En annonçant le 14 janvier l'ouverture d'une enquête contre M. Berlusconi, âgé de 74 ans, pour recours à la prostitution de mineure et abus de fonction, les procureurs de Milan avaient déjà expédié un dossier de 389 pages avalisant leurs soupçons.
Dans leur demande de perquisition rendue publique le 17 janvier, les juges ont affirmé détenir des "éléments probants" sur le versement d'argent et la fourniture de logements gratuits par M. Berlusconi à des jeunes femmes en contrepartie de prestations sexuelles.