
Le procureur du Tribunal spécial pour le Liban (TSL), chargé de l'enquête sur l'attentat qui a coûté la vie à l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri en février 2005 à Beyrouth, a remis son acte d'accusation au tribunal.
AFP - Le procureur du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) a déposé lundi un acte d'accusation confidentiel dans le cadre de l'enquête sur l'attentat contre l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri en 2005 à Beyrouth, a annoncé le tribunal.
"Le procureur du Tribunal a présenté au juge de la mise en état un acte d’accusation accompagné de pièces justificatives", a annoncé le greffier du TSL Herman von Hebel dans un communiqué.
"Ces documents, qui se rapportent à l’assassinat de Rafic Hariri et d’autres personnes, ont été déposés au greffe lundi 17 janvier 2011 à 16H35" (15H35 GMT), ajoute le communiqué.
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"Le contenu de l’acte d’accusation demeure confidentiel à ce stade", selon la même source.
L'acte d'accusation a été remis au juge de la mise en état, le Belge Daniel Fransen, qui est chargé de l'examiner en vue de sa confirmation.
Le TSL, créé en 2007 à la demande du Liban, en vertu d'une résolution des Nations unies, est chargé de juger les responsables de l'attentat à la camionnette piégée au cours duquel Rafic Hariri et 22 autres personnes avaient été tués le 14 février 2005 dans le centre de Beyrouth.
Le Hezbollah s'attend à être mis en cause dans le cadre de l'enquête sur cet attentat. Son chef, Hassan Nasrallah, avait affirmé dimanche soir que le puissant parti chiite "se défendrait" contre toute accusation, sans préciser de quelle façon.
Le gouvernement du Premier ministre libanais Saad Hariri, fils de Rafic, s'était effondré mercredi après la démission des ministres du Hezbollah et de leurs alliés.
Le puissant parti chiite accuse le TSL de faire partie d'un "complot israélo-américain" visant à le détruire. Depuis des mois, il fait pression sur Saad Hariri pour qu'il désavoue le tribunal, ce que ce dernier a refusé de faire.