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Regain de tension à Abidjan après des affrontements meurtriers

Au moins quatre personnes ont été retrouvées mortes, ce mardi, dans le quartier d'Abobo - fief d'Alassane Ouattara -, à Abidjan, selon notre envoyé spécial, après des affrontements avec les forces de sécurité loyales à Laurent Gbagbo.

Regain de tension ce mardi à Abidjan, où de violents affrontements ont opposé des partisans d’Alassane Ouattara aux forces de l’ordre ivoiriennes, loyales à Laurent Gbagbo. Ces heurts ont provoqué la mort d'au moins quatre personnes dans le quartier d’Abobo, à Abidjan, où des tirs sporadiques étaient toujours entendus à la mi-journée. "Nous nous sommes rendus à l’endroit où les tirs ont eu lieu et nous avons compté quatre corps. Des témoins ont affirmé en avoir vu cinq", affirme Mathieu Mabin, envoyé spécial de FRANCE 24 en Côte d’Ivoire.

De son côté, un journaliste de Reuters a rapporté avoir vu les corps de deux manifestants et de trois policiers, touchés par des balles, étendus dans les rues de la capitale économique ivoirienne.

Les affrontements ont débuté tôt ce matin, dans le quartier d’Abobo, "dans le secteur PK 18, connu pour être un bastion d’Alassane Ouattara", précise Mathieu Mabin. Un meeting de Charles Blé Goudé, ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo et chef des "Jeunes patriotes", devait se tenir dans l'après-midi dans ce quartier. "Les forces de sécurité ivoirienne ont voulu boucler le périmètre pour sécuriser le meeting et c’est à ce moment là, que les affrontements ont éclaté", explique l’envoyé spécial de FRANCE 24.

Gbagbo rejette la politique de la main tendue

Ces violences interviennent alors que la crise opposant les deux hommes, qui revendiquent la présidence ivoirienne, persiste près de six semaines après la proclamation des résultats. Mardi, le camp de Laurent Gbagbo a rejeté la proposition d'un proche d’Alassane Ouattara de constituer un gouvernement d’union à condition que son rival abandonne toute prétention au pouvoir. "C'est de la diversion", a déclaré à l'AFP Pascal Affi N'Guessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI) du président sortant. "Ce qui est non négociable, c'est la victoire de Laurent Gbagbo, officiellement élu et proclamé, qui gouverne le pays", a-t-il lancé.

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Depuis le second tour de l'élection présidentielle le 28 novembre, les violences ont fait plus de 200 morts, selon les Nations unies.

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