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Six personnes arrêtées pour une fraude à la Bourse de Londres

Six personnes soupçonnées d'être impliquées dans une fraude de 600 millions de dollars à la Bourse de Londres ont été arrêtées par la police espagnole dans trois villes du pays. L'escroquerie aurait été mise en place dès 2003.

AFP - La police espagnole a annoncé mercredi avoir interpellé six personnes soupçonnées d'une fraude de 600 millions de dollars (450 millions d'euros au cours actuel) à la Bourse de Londres.

L'auteur principal de cette fraude qui avait débuté en 2003, figure parmi les six personnes interpellées à Madrid, Barcelone (nord-est) et Elche (sud-est), a indiqué le ministère espagnol de l'Intérieur dans un communiqué.

La justice britannique avait commencé à enquêter sur ce dossier en 2005 et avait adressé une commission rogatoire à la justice espagnole sur l'activité suspecte de plusieurs sociétés et personnes.

"A travers de complexes opérations commerciales et boursières, et des falsifications, les personnes interpellées ont fait en sorte que les actions d'une entreprise (cotée à Londres) augmentent, sans dépôts de garantie, avant de s'enrichir en vendant par la suite frauduleusement leurs titres".

La police espagnole n'a pas dévoilé le nom et l'activité présumée de l'entreprise fictive au coeur de cette fraude, ni l'identité des personnes interpellées.

Quand elle a entamé son activité boursière sur le London Exchange Market en 2003, la société visée "avait indiqué posséder des actifs d'une valeur de 219 millions d'euros", selon la police espagnole.

"Plus tard, elle a annoncé plusieurs opérations financières, dont l'obtention d'une garantie sous forme de certificats de crédit internationaux d'une société bancaire brésilienne, dans le but de générer une augmentation de la valeur de ses actions".

"L'enquête a permis de vérifier que l'entrée en Bourse de cette société, ainsi que l'offre publique de ventes d'actions, avaient été obtenues frauduleusement", ajoute la police espagnole, citant des informations des autorités britanniques du Serious Fraud Office (SFO).

Les personnes impliquées dans cette fraude ont également procédé à "plusieurs fausses annonces dans des médias spécialisés de Londres, afin de susciter un intérêt pour les actions de la société" visée.

Ils ont ensuite revendu les actions qu'ils possédaient ou qui étaient à leur nom, avec de conséquentes plus-values.