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À 15 jours des législatives israéliennes, le Likoud, parti conservateur de l'ex-Premier ministre Benjamin Nétanyahou, recueillerait, selon les sondages, 29 sièges sur 120 à la Knesset, contre 25 pour Kadima, la formation de Tzipi Livni.

Reuters - Le Likoud de l'ancien Premier ministre de droite Benjamin Netanyahu conserve son avance sur les autres partis israéliens, dont la formation centriste Kadima de la ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, à quinze jours des élections législatives anticipées.

Huit jours après la fin de l'offensive militaire de 22 jours contre le Hamas à Gaza, le Likoud recueillerait 29 sièges sur 120 à la Knesset, selon les derniers sondages, contre 25 à Kadima. Le Parti travailliste du ministre de la Défense, Ehud Barak, est en troisième position avec une quinzaine de deputés.

Benjamin Netanyahu serait donc bien placé pour former un gouvernement de coalition pouvant inclure soit Kadima soit le Parti travailliste ainsi que des petits partis religieux comme le Shas ou communautaristes comme Yisrael Beiteinu.

Le chef de la droite s'est empressé de démentir que sa victoire éventuelle l'amènerait à une confrontation avec la nouvelle administration américaine de Barack Obama, comme l'affirme Tzipi Livni qui brigue aussi la succession du Premier ministre sortant Ehud Olmert, discrédité par des scandales de corruption.

Chassant sur les terres du centre, Benjamin Netanyahu a promis à Tony Blair, émissaire du "quartet" des médiateurs internationaux dont font partie les Etats-Unis, qu'il ne construirait pas de nouvelles colonies juives en Cisjordanie, rapporte lundi le journal Haaretz.


Confiance tranquille

"Mais, comme l'ont fait tous les gouvernements jusqu'ici, je devrai tenir compte de la croissance naturelle de la population et des besoins qui en découlent", a-t-il toutefois ajouté, calquant sa position sur celle de Kadima.

Dimanche, Tzipi Livni a mis en garde contre les risques de crise entre Israël et la nouvelle administration américaine. "Tout dépend qui sera au pouvoir ici", a-t-elle estimé, faisant allusion aux frictions qui avaient marqué les relations bilatérales entre 1996 et 1999, lorsque Benjamin Netanyahu était premier ministre et Bill Clinton à la Maison blanche.

"Netanyahu a déjà été au pouvoir, et ce fut un échec", a-t-elle par ailleurs affirmé lundi, durcissant le ton face à un adversaire qui affiche une confiance tranquille sous le slogan "Fort sur la sécurité, fort sur l'économie".

Les 22 jours d'offensive à Gaza n'ont apparemment pas renforcé la position de Livni, qui, bien qu'associée étroitement à l'opération, a été dans l'ombre d'Olmert sur le front diplomatique et dans celle de Barak sur le plan militaire.

Ehud Olmert a souligné que c'était lui, et non la ministre des Affaires étrangères, qui avait obtenu, en téléphonant à George Bush, que les Etats-Unis ne votent pas le 8 janvier la résolution du Conseil de sécurité de l'Onu appelant à un cessez-le-feu immédiat.