La force armée de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) est née en 1990, alors qu'éclatait la guerre civile au Liberia. Cette force d'interposition, contrôlée par le Nigeria, pourrait intervenir à nouveau en Côte d'Ivoire.
C'est en 1990, lors du déclenchement de la guerre civile au Liberia, que naît la force armée de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), l'Ecomog. Conçue au départ comme une solution temporaire, l'organisation en fait une force permanente en 1999. Ses objectifs sont d'abord de superviser les cessez-le-feu, mais aussi de maintenir et construire la paix, d'effectuer des déploiements préventifs ou de désarmer les forces armées non régulières.
L'Ecomog - ou groupe de supervision du cessez-le feu de la Cédéao - est dès sa création dirigé par le Nigeria, qui fournit l'essentiel des effectifs, des équipements et du financement. Composé au départ de quelques centaines d'hommes, baptisés les "casques blancs", il compte au plus fort, en 1994, près de 20 000 soldats et officiers. Une dizaine de pays ont participé à son contingent.
Cette force d'interposition quitte le Liberia en 1999 après avoir contribué au retour à la paix - même si elle a été accusée de partialité et de violences contre la population civile - et perdu plusieurs centaines d'hommes. À partir de 1997, elle intervient en Sierra Leone, plongée dans une guerre civile, avant de céder sa place à une mission de l'ONU en 2000. En 1999, quelque 600 soldats sont déployés en Guinée-Bissau mais ils n'y restent que quelques mois.
L'Ecomog est également déjà intervenue en Côte d'Ivoire. Les accords de Marcoussis, signés en janvier 2003, prévoyaient que des casques blancs soient placés entre les belligérants pour éviter une reprise du conflit. Ces soldats de la Cédéao ont été intégrés aux opérations de l'ONU en Côte d'Ivoire (Onuci) en 2004.