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Les Nations unies rappellent que les casques bleus sont en mesure d'ouvrir le feu pour se défendre ou défendre leur mandat en Côte d'Ivoire. Quelques heures plus tôt, le Conseil de sécurité avait, déjà, prolongé de six mois le mandat de l'Onuci.

REUTERS - Les forces de l'Onu en Côte d'Ivoire ont déjà ouvert le feu en état de légitime
défense et elles sont prêtes à la faire encore pour défendre leur mandat qui inclut la protection des civils, a déclaré lundi à Reuters Alain Le Roy, sous-secrétaire général de l'Onu chargé des opérations de maintien de la paix.

"Nous avons le droit d'ouvrir le feu en cas de légitime défense ou de défense du mandat", a-t-il dit dans une interview accordée par téléphone. "Il y a déjà eu des attaques contre nos casques bleus et nous avons dû riposter".

"C'est là le mandat de nos casques bleus partout dans le monde".

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Il est néanmoins difficile de prévoir comment la force de l'Onu en Côte d'Ivoire (Onuci), qui compte 10.000 hommes, pourrait réagir en cas de nouvelle guerre civile. Des responsables de l'Onu disent en privé que les casques bleus ne se battront pas contre l'une ou l'autre armée.

Plusieurs responsables de l'Onu ont dit à Reuters sous le sceau de l'anonymat que l'Onuci pensait avoir tué samedi un membre des forces armées fidèles au président sortant Laurent Gbabo qui avait tiré sur des casques bleus. L'Onuci tente toujours d'obtenir confirmation de cette mort, ont-ils dit. Après la reconnaissance par les Nations unies d'Alassane Ouattara comme vainqueur de l'élection présidentielle du 28 novembre, Gbagbo a ordonné le départ de tous les casques bleus du pays. Mais le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon a rejeté cet ordre et déclaré que l'Onuci resterait.

Ouattara est de son côté retranché dans un hôtel d'Abidjan protégé par l'Onuci.

Le Conseil constitutionnel ivoirien, acquis à Gbagbo, a rejeté les résultats certifiés par l'Onu déclarant Ouattara vainqueur et a déclaré que Gbagbo l'avait emporté.

"Il est clair que le président Gbagbo tentera de harceler notre mission en coupant son ravitaillement", a déclaré Le Roy. "Il coupe déjà le ravitaillement de la mission et il harcèle
déjà les civils de notre mission".

Il a réaffirmé que les Nations unies étaient déterminées à mener à bien leur mission.

"La situation sécuritaire est source de grave préoccupation, mais la détermination de la mission (de maintien de la paix) restera la même", a dit Le Roy. "Nous avons un mandat, il a été renouvelé à l'unanimité. Nous remplirons notre mandat en dépit des circonstances très délicates et dangereuses".

Le Conseil de sécurité de l'Onu a prolongé lundi de six mois le mandat de l'Onuci.

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