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Décès de l'homme touché par un flash-ball à Marseille

Le parquet de Marseille a annoncé ce lundi la mort de l'homme ayant reçu dimanche à Marseille un tir de flash-ball d'un policier. Une autopsie doit avoir lieu pour déterminer les circonstances exactes de son décès.

AFP - Le résident d'un foyer de travailleurs, victime d'un arrêt cardiaque dimanche à Marseille après avoir reçu un tir de flash-ball d'un policier, est décédé lundi en fin de matinée, a-t-on appris auprès du parquet.

Une autopsie doit avoir lieu "le plus rapidement possible" pour déterminer l'origine exacte de sa mort, a précisé à l'AFP Jean-Jacques Fagni, procureur de la République adjoint de Marseille.

L'homme, âgé d'une quarantaine d'années, était plongé dans le coma, avec le pronostic vital engagé, avait indiqué M. Fagni un peu plus tôt, ajoutant qu'il ne disposait pas à ce stade de "plus d'éléments sur les circonstances d'usage du flash-ball".

Ce résident d'un foyer de travailleurs situé dans le 15e arrondissement de la ville avait blessé au couteau un colocataire, qui a prévenu la police.

Une patrouille de trois policiers est alors intervenue. A leur arrivée, l'homme a eu "une attitude extrêmement violente à leur égard", blessant l'un d'eux en jetant une tasse en verre sur son crâne, selon le directeur départemental de la sécurité publique, Pascal Lalle.

Le policier a alors riposté par un tir de flash-ball qui a atteint l'homme au thorax. Une fois maîtrisé, l'homme a été victime d'un arrêt cardio-ventilatoire avant d'être ranimé par les marins-pompiers.

Le policier blessé a été hospitalisé mais son état n'inspire pas d'inquiétude. Aucune mesure coercitive n'a été prise à son encontre.

Une enquête a été confiée à l'Inspection générale de la police nationale pour déterminer si le flash-ball avait été utilisé conformément aux normes d'usage, tandis que la Sûreté départementale enquêtera sur la rixe elle-même.

Le flash-ball est une arme de quatrième catégorie (comme le pistolet à impulsions électriques Taser utilisé par les policiers et les gendarmes), qui tire des balles de caoutchouc non perforantes. Il est régulièrement critiqué depuis qu'il a été étendu à la police de proximité en 2002, pour avoir ces dernières années provoqué plusieurs blessures à la tête.

Tags: Police, France,