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Le Premier ministre britannique David Cameron et le secrétaire américain à la Défense Robert Gates sont arrivés chacun de leur côté en Afghanistan pour louer les efforts des différents acteurs de la lutte contre le terrorisme.

David Cameron, qui s'est rendu lundi en Afghanistan pour la traditionnelle visite surprise précédant les fêtes de Noël, a souligné les progrès réalisés sur place par ses troupes en place. Le Premier ministre a visité les bases britanniques avec le général David Richards. Ce dernier a évoqué les progrès "astronomiques" faits sur le terrain et a jugé que le succès de la mission britannique sur place était à présent "éminemment faisable".

Sur place, Cameron a réitéré son attention de retirer ses troupes à partir de 2011. "Le président Karzaï m'a donné de la confiance dans le fait que notre plan de transition est faisable", et "nous allons le faire", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse conjointe avec le président afghan Hamid Karzaï.

"Je suis prudemment optimiste sur le fait que nous avons la bonne stratégie. Nous l'appliquons depuis un an, et nous devons mettre les bonnes ressources pour la soutenir". L'Otan a fixé un objectif de retrait en 2014 et David Cameron s'est engagé à ce que les troupes de combat britanniques aient quitté le pays d'ici 2015.

La grande majorité des 10.000 soldats britanniques présents en Afghanistan sont déployés dans la province du Helmand (sud), une région très instable, aux côtés de quelque 20.000 soldats américains.

Une visite du chef du Pentagone qui tombe à point nommé

De son côté, le chef du Pentagone a atterri sur la base militaire américaine de Bagram, dans la banlieue de Kaboul, a rapporté un journaliste de l'AFP qui voyageait avec lui, pour y rencontrer les commandants des forces internationales et Hamid Karzaï.

Son entretien avec le président afghan n’est pas sans rapport avec les dernières révélations de WikiLeaks. Le site internet d’information spécialisé dans le renseignement a, en effet, diffusé des milliers de télégrammes diplomatiques jetant une lumière crue sur la guerre en Afghanistan, avec des révélations notamment sur la "faiblesse" et la "paranoïa" d’Hamid Karzaï, sur la corruption qui mine son gouvernement mais aussi sur les liens supposés entre le Pakistan et les insurgés afghans.

"Il arrive avec un sentiment de satisfaction au regard des progrès qui ont été faits dans l'année" par les forces internationales qui combattent les Taliban, a déclaré à la presse le porte-parole du Pentagone Geoff Morrell.

Près de 140.000 membres des forces américaines et de l'Otan sont actuellement déployées en Afghanistan pour soutenir le gouvernement de Kaboul face à la rébellion menée par les Taliban, qui a gagné du terrain ces dernières années malgré l'envoi régulier de renforts occidentaux.