
Une grande partie de l'Europe est paralysée par la vague de froid qui balaye le continent depuis plusieurs jours. Des aéroports et des liaisons ferroviaires ont été fermés en raison des importantes chutes de neige.
AFP - La neige tombée encore abondance mercredi au Royaume Uni a semé la pagaille dans les transports britanniques, à commencer par les trains Eurostar qui ont accusé parfois jusqu'à 90 minutes de retard quand ils n'ont pas été annulés.
L'aéroport de Gatwick, au sud de Londres, et celui d'Edimbourg, en Ecosse, ont eux été fermés jusqu'à jeudi matin. Le London City Airport a dû annuler des vols, tandis que d'autres subissaient des retards.
Les mauvaises conditions météo ont obligé la compagnie ferroviaire transmanche à limiter la vitesse de ses Eurostar à la fois au Royaume-Uni et dans le nord de la France, avec à la clé des "retards pouvant aller jusqu'à 90 minutes". Elle a dû aussi annuler certaines liaisons entre Londres et Paris et entre Londres et Bruxelles.
Les voyageurs se sont vu proposer un remboursement ou un voyage sur un autre train. Le trafic des Eurostar devrait encore être perturbé jeudi et la compagnie -qui avait vu son activité paralysée pendant plusieurs jours par le froid, l'an dernier- recommandait à ceux qui le pouvaient de différer leurs voyages.
Les intempéries n'ont pas seulement affecté les lignes à grande vitesse : un tiers du réseau ferré britannique a connu des perturbations à cause des intempéries mercredi.
La vague de froid, qui sévit depuis plusieurs jours en Grande-Bretagne comme dans plusieurs autres pays d'Europe, et les fortes chutes de neige ont aussi entraîné de graves perturbations sur le réseau routier. L'Ecosse, où les températures sont descendues jusqu'à -21 dans la nuit de mardi à mercredi dans certaines régions, a notamment connu les plus importantes chutes de neige depuis plus de 40 ans à cette période de l'année.
Quelque 1.500 écoles sont par ailleurs restées fermées au Royaume Uni.
Selon une étude réalisée par le cabinet de conseil Peninsula auprès de 850 entreprises, plus de la moitié des salariés arrivent également en retard au travail, du fait des problèmes de transport.
Les syndicats britanniques ont demandé aux employeurs de faire preuve de flexibilité et de favoriser le télétravail, soulignant que "la meilleure chose à faire était de payer comme d'habitude" ceux qui ne pouvaient se rendre normalement au travail.
L'assureur britannique RSA estime que le mauvais temps pourrait coûter au pays jusqu'à 1,2 milliard de livres par jour (2,3 milliards d'euros). Les commerces et les entreprises de restauration seraient les plus affectés.
Mais les services médicaux en Angleterre et au Pays de Galles ne sont pas épargnés : ils ont dû lancer un appel aux personnes vivant dans des zones préservées des intempéries pour qu'elles aillent donner leur sang dans les centres de transfusion pour compenser les rendez-vous annulés en raison de la neige.