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Le président de la Confédération africaine rejette les accusations de corruption

Mis en cause dans un documentaire de la BBC, le président de la Confédération africaine de football, Issa Hayatou, reconnaît sur FRANCE 24 avoir reçu des fonds d’une société de marketing. Il rejette cependant les accusations de corruption.

Accusé de corruption dans un documentaire diffusé sur la BBC, le président de la Confédération africaine de football (CAF), Issa Hayatou, se défend sur FRANCE 24. S'il reconnaît avoir reçu 25 000 francs suisses en 1995, il assure qu'il ne s'agit pas de pots-de-vin mais plutôt d'"un élan de solidarité" à l'occasion du 40e anniversaire de la CAF.

"Personne ne m'a touché dans le sens de la corruption. Personne ne m'a demandé de donner un vote qui ne me convainc pas", affirme-t-il avant d'ajouter ne pas être concerné par "ce que la BBC raconte". "C'est quelque chose qui date de 16 ans. Pourquoi la BBC n'a-t-elle pas révélé ça depuis 16 ans si elle avait la preuve que c'était de la corruption ?" s'interroge-t-il.

Dans un documentaire diffusé dans l’émission Panorama sur la chaîne britannique BBC, le journaliste Andrew Jennings dit avoir obtenu des documents exclusifs qui attestent de versements illégaux effectués par l'entreprise International Sports and Leisure (ISL). Une société de marketing qui avait obtenu l'exclusivité des droits de plusieurs Coupes du monde, avant de faire faillite en 2001.

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Ces documents internes d'ISL concerneraient 175 paiements faits entre 1989 et 1999, pour 100 millions de dollars. Selon le journaliste, parmi les bénéficiaires figurent Issa Hayatou, mais aussi le président de la fédération brésilienne, Ricardo Teixeira et et le Paraguayen Nicolas Leoz, président de la Confédération sud-américaine (Conmebol).

Affaire close pour la Fifa, pas pour le CIO

Dans un communiqué, la Fifa explique que "les problèmes auxquels il est fait référence (...) remontent à de nombreuses années et ont fait l’objet d’investigations par les autorités compétentes en Suisse. Il y a dix ans, la justice suisse a absolument tout éclairci. Ces faits n'existent pas", indique l'instance internationale de football.

Mais si l'affaire est close pour la Fifa, elle ne l'est pas pour le CIO, qui a, de son côté, fait savoir qu'il allait examiner l'implication possible dans cette affaire d'Issa Hayatou.

"Le CIO a pris note des allégations faites par l'émission (...) et va demander aux auteurs de lui fournir les preuves qu'ils pourraient détenir", a indiqué dans un communiqué l'instance olympique, qui va "passer ce dossier à sa commission éthique".

M. Hayatou s'est dit prêt à faire face aux questions : "S'ils veulent faire une enquête, qu'ils viennent. Les portes seront ouvertes".