Le clasico entre le FC Barcelone et le Real Madrid, ce lundi soir, s'annonce explosif. Retour sur une rivalité qui dépasse le sport.
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Les deux premières équipes de la Liga espagnole, treize champions du monde sur la pelouse et un duel entre les deux derniers Ballons d'Or : l'Argentin Lionel Messi et le Portugais Cristiano Ronaldo. Le 209e clasico entre le FC Barcelone et le Real Madrid, ce lundi soir en Catalogne, s’annonce explosif. Il pourrait être suivi par pas moins d’un milliard de téléspectateurs dans le monde.
Rigueur défensive contre mouvement perpétuel
Les Blaugrana, actuellement deuxièmes au classement, à un point du leader et ennemi madrilène, ont l’occasion de mettre un terme à l’invincibilité du Real (12 matchs sans défaite). Le jeu redoutable des Barcelonais, basé sur la vitesse, le mouvement et le redoublement de passe est toujours aussi fatal à ses adversaires. L’entraîneur Josep Guardiola peut également compter sur les exploits répétés de l’époustouflant Lionel Messi (13 buts en 10 matchs).
De leur côté, les Merengue veulent briser la série noire de quatre défaites consécutives contre le Barça, dont celle concédée sur son propre terrain lors de la saison 2008-2009, sur le score humiliant de 6-2. Mais quelque chose a changé cette année du côté de la capitale espagnole. Depuis l’arrivée de l’entraîneur portugais Jose Mourinho à la tête de la "maison blanche", le Real est plus conquérant en attaque, plus rigoureux en défense, une véritable machine à gagner. D’autant plus que le Lusitanien a éliminé deux fois le Barça en Ligue des champions, avec Chelsea (8e de finale 2004-2005) et avec l'Inter Milan (demi-finale 2009-2010).
Identité catalane
Mais les enjeux de cette partie hors norme dépassent le domaine sportif tant la rivalité entre les deux villes se situe à tous les niveaux, notamment politique. La devise du club Blaugrana est : "Mes que un club" – "plus qu'un club". Tout un programme pour l’équipe emblématique d'une région d'Espagne à l'identité propre. "Le FC Barcelone ne s’est jamais considéré comme un club espagnol. Depuis le début, les tribunes du stade ont accueilli plus de senyeras (emblème de la Catalogne) que de drapeaux espagnols. La Catalogne, Barcelone et, par extension, son club de football phare se sont toujours posés en victimes du pouvoir central, incarné en termes footballistiques par le Real Madrid", soulignait Javier Prieto Santos, journaliste au mensuel "So Foot" en janvier dernier.
Le contexte de cette édition du clasico a de quoi renforcer cette rivalité. En effet, il intervient au lendemain des élections régionales qui ont vu les socialistes perdre le pouvoir en Catalogne au profit de la coalition nationaliste de centre-droit Convergencia i Unio (CiU). Prévu dimanche, le match avait été justement décalé en raison de cette échéance électorale, pour des raisons de sécurité.