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L'armée éthiopienne a achevé son retrait

Le ministre éthiopien de la Communication annonce le retrait des troupes. L'Éthiopie est intervenue depuis fin 2006 pour aider le gouvernement somalien à mettre en déroute les forces armées des tribunaux islamiques.

AFP - L'armée éthiopienne a achevé son retrait total de la Somalie voisine, après deux années de présence aux côtés du gouvernement somalien pour lutter contre l'insurrection islamiste, a annoncé dimanche à l'AFP le ministre éthiopien de la Communication, Bereket Simon.

"L'armée éthiopienne a achevé avec succès son retrait de Somalie et s'est complètement retirée" du territoire somalien, a déclaré le ministre.

"Ceci étant dit, les forces politiques (le gouvernement de transition somalien) continueront à recevoir de l'assistance" pour le processus politique, a ajouté M. Bereket.

L'Ethiopie avait annoncé le 2 janvier avoir entamé son plan de retrait final de ses troupes. Les soldats éthiopiens s'étaient déjà totalement retirés de la capitale somalienne Mogadiscio le 15 janvier, une étape majeure de leur retrait.

L'armée éthiopienne était intervenue officiellement fin 2006 pour soutenir le gouvernement somalien, et a mis en déroute début 2007 les forces des tribunaux islamiques qui avaient contrôlé pendant quelques mois l'essentiel du centre et du sud de la Somalie, pays ravagé par la guerre civile depuis 1991.

L'Ethiopie, en majorité orthodoxe, avait justifié cette intervention en arguant que les tribunaux islamiques menaçaient sa sécurité.

Mais Addis Abeba était récemment devenue soucieuse de s'extraire d'un bourbier militaire car depuis début 2007, Mogadiscio et un nombre croissant de régions somaliennes sont le théâtre d'une guérilla acharnée - visant en particulier les forces somaliennes et éthiopiennes - dirigée par les combattants extrémistes islamistes des shebab.

Le retrait des soldats éthiopiens fait planer encore plus d'incertitudes sur la sécurité dans ce pays pauvre de la Corne de l'Afrique, en guerre civile depuis 1991. La force de paix de l'Union africaine (Amisom), déployée depuis mars 2007 essentiellement à Mogadiscio, mais mal équipée et sous-financée, est désormais seule force étrangère sur le terrain.

Les organisations Human Rights Watch (HRW) et Amnesty international ont accusé l'armée éthiopienne de violations des droits de l'Homme contre les civils lors de sa lutte contre l'insurrection islamiste à Mogadiscio notamment.

Ces accusations ont été catégoriquement démenties par Addis Abeba.
 

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