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Neuf rebelles hutu rwandais tués dans l'est de la RDC

Les armées congolaises et rwandaises, luttant de front contre les rebelles dans l'est de la République démocratique du Congo affirment avoir tué neuf rebelles hutu rwandais, dans les premiers combats depuis le début de l'opération.

  
AFP - La coalition des armées de Kigali et Kinshasa a affirmé samedi avoir tué neuf rebelles hutu rwandais dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) lors des premiers combats signalés depuis le lancement mardi de son opération militaire conjointe.

Depuis mardi, au moins 5.000 soldats rwandais, selon l'ONU, sont entrés dans la province du Nord-Kivu, dans l'est de l'ex-Zaïre, pour cette opération conjointe et inédite menée avec les Forces armées de RDC (FARDC) contre les rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).

"Neuf FDLR ont été tués et un FARDC blessé dans les opérations qui ont débuté hier (vendredi) et continuent aujourd'hui (samedi) à Mitimingi, localité située au sud du territoire de Lubero", déclare l'état-major conjoint de l'opération dans un communiqué.

Il s'agit des premiers combats et des premières victimes signalés dans le Nord-Kivu depuis le début de l'opération.

Aucune autre précision n'est apportée dans le communiqué signé par le capitaine Olivier Hamulim.

Jusqu'ici, les FDLR n'ont pas évoqué de combats les opposant aux armées congolaise et rwandaise.

La zone des affrontements se situe dans la région de Kanyabayonga, ville qui verrouille l'accès au nord de cette province limitrophe du Rwanda.

Kinshasa et Kigali, ennemis réguliers dans les guerres qui ont ravagé l'est de la RDC depuis le milieu des années 1990, ont lancé ensemble mardi une opération sans précédent contre les FDLR, dont les forces sont estimées à 6.000 hommes et qui sont considérées comme une des causes de l'instabilité chronique dans la région des Grands Lacs.

Une partie des membres des FDLR, surtout parmi les plus âgés, ont participé au génocide de 1994 au Rwanda contre la minorité tutsi. Ils se sont ensuite implantés dans l'est de la RDC, et le pouvoir de Kigali, dominé par les Tutsi depuis la fin du génocide, a toujours estimé qu'ils représentaient une menace pour lui.