logo

La demande d'Aung San Suu Kyi contre la dissolution de son parti est rejetée

L'opposante birmane Aung San Suu Kyi, qui a entamé une procédure contre la junte pour la dissolution de son parti (LND) en mai dernier, a été déboutée de sa demande. La LND avait été dissout pour son boycottage des élections du 7 novembre.

AFP - La cour suprême birmane a refusé d'examiner la requête de l'opposante birmane Aung San Suu Kyi contre la dissolution de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), le parti avec lequel elle a mené tout son combat politique, a indiqué lundi un responsable birman.

La LND avait été dissoute en mai après avoir annoncé son boycottage des élections du 7 novembre, les premières depuis 20 ans.

Le parti avait largement remporté le précédent scrutin en 1990, mais n'a jamais été autorisé à prendre le pouvoir. Il avait refusé de se prêter aux nouvelles règles électorales de la junte en les interprétant comme destinées à exclure sa figure de proue et secrétaire générale.

Mardi, la lauréate du prix Nobel de la Paix, libérée le 13 novembre après plus de sept ans de résidence surveillée, avait signé des documents relatifs à une plainte déposée en octobre contre la junte contre cette dissolution.

Elle avait déjà été déboutée d'une première procédure contre la dissolution de son parti.

La LND avait été cofondée par l'opposante en 1988, après un soulèvement populaire contre la junte dont la répression avait fait des milliers de morts et qui demeure aujourd'hui un évènement majeur de la Birmanie post-coloniale.

La décision de la Ligue de boycotter les dernières élections a été très critiquée par certains analystes et militants. Certains cadres ont fait sécession pour créer une nouvelle formation et présenter des candidats.

Les résultats officiels n'ont pas encore été annoncés. Mais le parti pro-junte a déjà revendiqué une victoire écrasante avec quelque 80% des sièges aux assemblées régionales et nationales.