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Ils quittent le gouvernement avec fracas

Jean-Louis Borloo, ancien ministre de l'Écologie, Hervé Morin, ex-ministre de la Défense et Fadela Amara, secrétaire d'État à la Ville sortante, quittent le gouvernement, mettant en avant leur volonté de se démarquer de l'équipe présidentielle.

Jean-Louis Borloo, ancien ministre de l'Écologie, retrouve sa "liberté de parole".
"J’ai choisi de ne pas appartenir" au futur gouvernement. "Je préfère retrouver ma liberté de proposition et de parole au service de mes valeurs" au premier rang "desquelles je place la cohésion sociale". Dans un communiqué, il a précisé avoir "informé" le chef de l'État "des raisons" de son "choix". "J’ai vivement remercié le président de la confiance qu’il m’a accordée au cours des trois dernières années. Grâce à lui, la France a pris un virage décisif vers une croissance durable", a-t-il ajouté.

Hervé Morin, ancien ministre de la Défense, en campagne pour 2012.
Le président du Nouveau Centre quitte le gouvernement en dénonçant l'apparition d'"une équipe de campagne [...] proche du RPR". Les yeux désormais rivés sur l'élection présidentielle de 2012, il compte défendre sa vision du "centrisme de construction".

Fadela Amara, ancienne secrétaire d’État de la Ville, fustige le "sectarisme".
Écartée du nouveau gouvernement, l’ancienne présidente de Ni putes ni soumises a affirmé dimanche dans un communiqué avoir "pu mesurer" à son poste de secrétaire d'EÉtat à la Ville depuis 2007, "les limites que constitue le poids de l'inertie et du sectarisme". 

"À maintes reprises, je me suis exprimée avec force et tout récemment de manière lapidaire, pour faire comprendre l'urgence de la justice sociale, tant attendue par les couches populaires", écrit Mme Amara, qui avait clairement exprimé fin octobre son soutien à Jean-Louis Borloo pour le poste de Matignon.