Le ministre français de la Culture et de la Communication, Frédéric Mitterrand, répond aux questions de FRANCE 24 en marge du troisième forum d'Avignon. Il évoque notamment la loi Hadopi, et "la prise de conscience généralisée" qu'elle a suscitée.
La troisième édition du Forum d'Avignon s'est tenue du 4 au 6 novembre dans la Cité des papes. Le thème de ces rencontres internationales de la culture, de l’économie et des médias était cette année "Nouveaux accès, nouveaux usages à l’ère numérique : la culture pour chacun ?".
En marge du forum, dont FRANCE 24 et YouTube sont partenaires, le ministre de la Culture et de la Communication, Frédéric Mitterrand, a accordé un entretien à FRANCE 24.
Extraits :
« [Concernant la Hadopi] pour l’instant le bilan est bon. Je croise les doigts. Pourquoi je croise les doigts ? Parce qu’il y a tellement de controverses et de passion autour de ce projet que ce projet a encore beaucoup d’adversaires. Je peux comprendre, je n’ai aucune envie de diaboliser les adversaires. Je ne parle pas des délinquants, (…) qui organisent du piratage. Ceux-là ce sont des voleurs.
(…)
Et puis il y a ceux qui s’arrangent. Ceux-là il faut leur faire comprendre que véritablement ce temps là est terminé, que la défense des auteurs, que la défense de la création est une priorité absolue. Il n’y a que comme ça que l’on peut continuer à avoir une offre plurielle et riche.
(...)
Les premiers résultats de la Hadopi, c’est la prise de conscience généralisée de ce défi, de cet enjeu. (…) Plus personne ne nie les dangers du piratage. Plus personne ne pirate la conscience totalement tranquille. (…) On s’aperçoit qu’il y a eu une baisse dans la pratique du piratage. Peut-être à un moment nous n’aurons plus besoin d’avoir recours à la peur du gendarme (…) Je constate que les retours pour le moment sont favorables."