
Le ministre de l'Intérieur s'est rendu à Lyon ce mercredi. Depuis trois jours, le centre de la ville est le théâtre de violences perpétrées par des casseurs en marge des manifestations de lycéens contre la réforme des retraites.
Trois personnes qui s'en prenaient verbalement à Brice Hortefeux, venu inspecter mercredi les dégâts provoqués par des groupes de jeunes à Lyon en marge de la protestation lycéenne contre la réforme des retraites, ont été interpellées par la police, selon Reuters.
Une dizaine de jeunes ont hué le ministre de l'Intérieur qui descendait la rue Victor Hugo, où de nombreuses vitrines ont été brisées mardi, et crié sur son passage "fasciste", "raciste" ou encore "t'es pas le bienvenu ici".
Trois d'entre elles ont été interpellées sur le champ par les forces de police qui entouraient le ministre.
"La France n'appartient aux casseurs, aux pilleurs et aux caillaisseurs. Elle appartient aux honnêtes gens qui veulent travailler paisiblement", a dit Brice Hortefeux.
Dans la matinée, le ministre s'en était pris aux "voyous" qui "ont fait le choix délibéré de la violence la plus extrême" et "se greffent" sur les manifestations lycéennes contre le projet de réforme des retraites. "Nous ne laisserons pas les voyous impunis", avait-il prévenu.
A Lyon, plusieurs groupes de jeunes couraient encore dans les rues du centre ce matin, bloqué par des cordons de policiers équipés de boucliers et de matraques, tandis qu'un hélicoptère de la police survolait la zone à basse altitude.
De très nombreux véhicules de CRS avaient pris position dans le centre, filtrant les accès des zones commerçantes, cibles la veille d'actes de vandalisme. Les charges des CRS et du GIPN venu en soutien sont parvennus à disperser les groupes de jeunes.
La préfecture avait décidé "préventivement" d'interrompre les transports en commun de la ville.