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Fort d'un chiffre d'affaires record, le patron d'Apple tacle Google

Apple a présenté lundi un chiffre d'affaires record, à 20,34 milliards de dollars, pour le quatrième trimestre de son exercice. Une occasion saisie par Steve Jobs, le patron du groupe, pour critiquer la stratégie de Google dans la téléphonie.

Il a parlé. Pendant cinq minutes, Steve Jobs, le patron d’Apple, a profité de la présentation des résultats financiers du groupe pour le quatrième trimestre pour attaquer Google. Un intiative suffisamment rare pour être soulignée, puisque le PDG de la marque à la pomme avait pris l'habitude de garder le silence lors de ces réunions.

"Le débat entre système fermé et système ouvert n’est qu’un écran de fumée : en définitive, la seule question qui vaille est celle de savoir ce qui est le mieux pour l’utilisateur. Or, avec Android, il doit tout comprendre tout seul", a-t-il lancé. Un coup de griffe en direction du système d'exploitation de Google qui s’explique par la montée en puissance des smartphones qui y ont recours. Une récente enquête du cabinet d’étude Nielsen montre en effet qu’Android est devenu la plateforme mobile la plus populaire aux États-Unis depuis le début de l’année...

Du côté de la firme de Mountain View, l’attaque de Steve Jobs n’est évidemment pas passée inaperçue. Andy Rubin, le président de la division mobile de Google, s’est fendu d’un tweet - son tout premier - pour lui répondre, mardi matin. Un message particulièrement crypté pour le commun des mortels ("mkdir android ; cd android ; repo init –u git://android.git.kernel.org/platform/manifest.git ; repo sync ; make"), mais qui signifie, en gros, que n’importe qui peut utiliser le code source d’Android.

Les marchés dubitatifs

Pour Steve Jobs, la présentation des résultats financiers d'Apple était le moment idéal pour sortir du bois. Au troisième trimestre, l'entreprise a battu des records. Son chiffre d’affaires a pour la première fois dépassé la barre des 20 milliards de dollars (20,34 milliards, très exactement) et ses profits se sont accrus de 70 % pour s’établir à 4,31 milliards de dollars. Une bonne santé financière qui s’explique surtout par les 14,1 millions d’iPhone vendus ce dernier trimestre.

Malgré ces bonnes nouvelles, les marchés sont toutefois restés dubitatifs. Certes, les résultats d'Apple ont dépassé les prévisions des analystes, mais l’action de la société a chuté de 5,68 % en fin de séance à la Bourse de New York, lundi. Une baisse qui s’explique notamment par les ventes d’iPad, qui ont été moins fortes que prévues. Apple en a écoulé 4,19 millions d'exemplaires, quand Wall Street s’attendait à 4,7 millions. Mais surtout, la marge brute du groupe a chuté, passant de 41,8 % à 36,9 %.

Deux points noirs qui étaient sûrement à l’esprit de Steve Jobs lorsqu’il a déclaré en conclusion de sa diatribe anti-Google qu’il fallait s’attendre à d’autres surprises dans les prochaines semaines. Le 20 octobre, Apple organise un grand show consacré à ses Mac. L’occasion pour lui de rassurer les marchés ?