L'organisation séparatiste basque armée a déclaré, mardi, que "les personnes et entreprises participant au projet du train à grande vitesse" au Pays basque, dans le nord de l'Espagne, étaient des "cibles".
AFP - L'organisation séparatiste basque armée ETA a déclaré mardi que "les personnes et entreprises participant au projet du train à grande vitesse" (TAV) au Pays Basque (nord) étaient des "cibles"", avant de revendiquer trois attentats, dans un communiqué publié mercredi.
"Alors que se poursuit la destruction provoquée par ce grand projet, décidé par décret et sans débat public, les responsables désignés et leurs avoirs (cités dans le projet de TAV) deviendront des objectifs de l'ETA", souligne un communiqué de l'ETA, publié par le journal Gara, habituellement lié à l'organisation indépendantiste basque.
Le 4 décembre dernier, l'ETA avait revendiqué l'assassinat d'un entrepreneur basque de 70 ans, Ignacio Uria, dont la société participait à ce projet de TAV.
Toujours en décembre dernier, la chaîne de radio Cadena SER avait estimé que "l'assassinat par l'ETA d'Ignacio Uria a obligé à augmenter le nombre de gardes du corps pour les entrepeneurs" liés à ce chantier.
"Les entrepreneurs et responsables du chantier auront besoin de 105 gardes du corps supplémentaires", selon la radio, citant les entreprises de sécurité.
Pour Cadena Ser, le coût estimé pour la protection de cette "cinquantaine d'entrepreneurs" est de 10 millions d'euros par an.
Ignacio Uria Mendizabal, 71 ans, propriétaire d'une entreprise travaillant sur ce chantier, a été abattu le 3 décembre près du siège de son entreprise à Azpeitia, au Pays Basque (nord), par un commando présumé de l'ETA.