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Les sept otages retenus par Aqmi seraient en vie

Une source malienne proche du dossier aurait affirmé à l'AFP que les sept otages enlevés au Niger, le 16 septembre dernier, seraient en vie. L'information a été transmise à Paris qui serait prêt à "discuter avec les ravisseurs".

Les sept otages dont cinq Français, enlevés le 16 septembre au Niger par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) sont en vie et Paris en a été informé, a appris dimanche l'AFP auprès d'une source malienne très proche du dossier.

"Les sept otages enlevés au Niger et transférés entre les déserts malien et algérien sont en vie, nous avons donné l'information à la France", a déclaré cette source.

Sur l'antenne de France 24, Bernard Kouchner, le ministre des Affaires étrangères et européennes, a confirmé cette information avec prudence :"Nous pensons, nous esperons que les otages vont bien."

"Nous pensons que les otages se dirigeaient vers la zone du nord-est du Mali", a ajouté le ministre. La source malienne avait en effet indiqué que les sept otages seraient détenus entre les déserts malien et algérien, dans la zone du Timétrine. Le Timétrine est une région de collines désertiques dans le nord-est du Mali, à une centaine de kilomètres de la frontière algérienne.

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Les sept otages retenus par Aqmi seraient en vie

"Nous travaillons avec la France pour trouver une solution mais nous avons clairement affirmé à nos interlocuteurs que nous ne voulons pas de troupes françaises, américaines, en tout cas occidentales, sur notre sol", a indiqué à l'AFP une autre source malienne, également proche du dossier des otages.

Bernard Kouchner a par ailleurs mis l'accent sur la collaboration entre Paris et les "pays amis" : "Tous nos services sont alertés, et surtout ceux des pays voisins et amis, comme le Niger, le Mali et la Mauritanie éventuellement", a-t-il précisé sur France 24. "C'est une cohésion nécessaire pour se renseigner et, dans l'avenir, agir ensemble."

Samedi, le ministre français de la Défense Hervé Morin avait déclaré qu'il avait "toute raison de penser" que les Français retenus dans le Sahel par Aqmi étaient

"en vie", sans toutefois en avoir de preuve formelle.

Dans la nuit du 15 au 16 septembre, cinq Français, un Togolais et un Malgache, collaborateurs pour six d'entre eux des sociétés françaises Areva et Satom (groupe Vinci), ont été enlevés à leur domicile à Arlit, dans le nord du Niger.

L'enlèvement a été revendiqué par Aqmi qui a précisé qu'il ferait parvenir ultérieurement des "demandes légitimes" à la France.

De son côté, l'Élysée a déclaré n'avoir pas encore engagé de pourparlers avec les terroristes mais se dit "prêt à discuter avec les ravisseurs".