La Techno Parade, festival parisien annuel, profite de sa douzième édition pour défendre "les nuits parisiennes", un écho à la pétition "la nuit se meurt" qui dénonce la série d'interdictions liées notamment aux nuisances nocturnes.
AFP - Le coup d'envoi de la 12è Techno Parade de Paris, au concept revisité, a été donné samedi en début d'après-midi par une flash-mob défendant "les nuits parisiennes", en présence de plusieurs dizaines de milliers de personnes.
Vers 13H00, plusieurs jeunes ont réalisé place Denfert-Rochereau (XIVème arrondissement) une chorégraphie, encouragés par un homme déguisé en centurion romain perché sur un char, en écho à la pétition "La nuit se meurt" lancée en octobre 2009, contre la multiplication des interdictions liées notamment au bruit nocturne.
La météo était incertaine, pluie et éclaircies se succédant.
La Techno Parade réunit cette année vingt chars plus petits qu'auparavant équipés de leurs "sound-systemps", suivis par une foule de tous âges aux tenues le plus souvent colorées, avec paire de lunettes vertes ou crête rose par exemple.
Le cortège musical, animé par 150 DJs, devait rejoindre la place de la Bastille vers 18H00, après un parcours d'environ 4 kilomètres.
En tête du défilé, la traditionnelle banderole des années précédentes, tenues par des personnalités du monde politique, n'a pas été reconduite cette année.
Selon Henri Maurel, co-président de l'association Technopol qui organise la parade, l'objectif est de rompre avec le rituel protocolaire en vigueur jusqu'à présent et de faire de cette manifestation un "festival de rue, comme un carnaval, où l'accent est mis sur les participants".
L'ancien ministre de la Culture, Jack Lang, était présent parmi la foule. "Il faut se souvenir que la Techno Parade a permis de dédiaboliser la musique techno", a-t-il dit à l'AFP.
Le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, n'assistait pas à cette Techno Parade mais son ministère a organisé vendredi, pour la première fois, une soirée électro à la Cité de l'Immigration à Paris.