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Réouverture de l'enquête pour viols contre le fondateur de WikiLeaks

Le parquet suédois reprend l'enquête préliminaire pour viol à l'égard de Julian Assange, le fondateur du site WikiLeaks. La justice avait pourtant clos l'enquête une première fois, il y a dix jours, faute de preuves.

Julian Assange est-il un violeur récidiviste ou la victime d’un complot ? La question semblait réglée depuis que la justice suédoise a décidé, il y a dix jours, de laisser de côté les précédentes accusations de viols dont celui-ci faisait l'objet, faute de preuves. Mais les voilà qui reviennent, ce mercredi. Le procureur suédois Marianne Py a, en effet, décidé de rouvrir une enquête préliminaire après réexamen du dossier. "Il y a des raisons de penser qu'un crime a été commis", précise-t-elle dans un communiqué. L'avocat du fondateur de WikiLeaks a reconnu que son client avait été entendu par la police pendant une heure.

Au cœur de l'affaire : deux femmes, qui accusent Julian Assange de viols et d’agression sexuelle.

L'une d'elles a reconnu avoir été consentante à condition qu'Assange porte un préservatif, elle aurait finalement décidé de porter plainte devant son refus de le faire.

C’est toutefois le deuxième volet de ce dossier qui intéresse d’avantage le procureur suédois. Marianne Py se demande si le chef d’accusation d’ «agression sexuelle» ne pourrait pas être requalifié en viol, au vu des éléments qu'elle a recueilli.

Autre surprise du chef dans ce feuilleton aux mutliples rebondissements : le fils Assange a planté, il y a quelques jours, un petit couteau dans le dos de son père. Le 27 août, le jeune Daniel, 21 ans, a écrit sur sa page Facebook que Julian Assange "a toujours eu le chic de se faire beaucoup d’ennemies chez les femmes".

Bunker

Julian Assange a toujours nié les faits, estimant qu’il s’agissait d’un "complot"  lié, selon lui, à la révélation par WikiLeaks de plus de 70 000 documents secrets américains sur la guerre en Afghanistan. Une giga-fuite qui avait provoqué l’ire de l’administration américaine.

Condamnations et appels à des poursuites judiciaires de la part de responsables politiques américains s'étaient alors succédées et l’équipe de WikiLeaks, Assange en tête, avait battu en retraite, trouvant refuge en Suède, connue pour ses lois favorables à la liberté de la presse. Le site a, d’après Gizmodo, trouvé refuge dans un bunker situé 30 mètres sous terre, en plein Stockholm.

La presse suédoise a par ailleurs révélé, mardi, que Julian Assange avait déposé une demande pour un permis de travail et une carte de séjour en Suède. Un tel statut lui permettrait de profiter à plein du statut très protecteur de directeur de la publication.

Aux États-Unis, certains commencent à s’intéresser aux petits secrets de WikiLeaks. Le groupe de presse Gawker, propriétaire de sites tels que Gizmodo, a ainsi ouvert mardi le portail WikiLeakiLeaks… Sa ligne éditoriale ? Récolter des informations sur le linge sale de ceux qui se sont fait une spécialité d'exposer celui des autres sur la place publique. Pour l’instant, le résultat est plutôt pauvre.