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Le président Pierre Nkurunziza nomme son nouveau gouvernement

Réélu en juin, le président burundais Pierre Nkurunziza a nommé un nouveau gouvernement composé de 21 ministres dont 10 du gouvernement sortant. Il compte 60 % de Hutus, l'éthnie majoritaire, contre 40 % de Tutsis conformément à la Constitution.

AFP - Le président burundais Pierre Nkurunziza, réélu en juin, a nommé dans la nuit de dimanche à lundi un nouveau gouvernement, a annoncé le porte-parole de la présidence, Léonidas Hatungimana.

Dix ministres du gouvernement sortant ont été reconduits dans leur fonction. Sur un total de 21 ministres, quatorze sont issus du parti présidentiel, le CNDD-FDD, ex-principale rébellion hutu du pays, au pouvoir depuis 2005.

Le ministre de l'Intérieur, Edouard Nduwimana, et le ministre de la Sécurité publique, Alain-Guillaume Bunyoni, restent en place.

Les ministères des Relations extérieures et de la Coopération internationale, des Finances, de la Fonction publique et du Plan ne changent pas de titulaires également.

Le général Germain Niyoyankana, un Tutsi issu de l'ancienne armée, est remplacé à la Défense par le général Potien Gaciyubwenge, Tutsi lui aussi, et paie ainsi les conséquences du malaise qui prévaut au sein de l'armée depuis plus d'un an.

Le nouveau gouvernement comprend neuf femmes et compte 60% de Hutu (ethnie majoritaire) pour 40% de Tutsi, conformément à la Constitution. Il compte trois représentants du principal parti tutsi, l'Uprona, et un membre d'un parti allié au CNDD-FDD, le Frodebu Nyakuri.

Le Burundi traverse une grave crise politique depuis les élections communales du 24 mai, remportée très largement par le parti au pouvoir et dont les résultats ont été contestés par l'opposition qui a dénoncé des fraudes massives.

La présidentielle de juin a été remportée par le président sortant Pierre Nkurunziza, seul candidat en lice, qui a prêté serment jeudi. Son parti CNDD-FDD a ensuite remporté les législatives et les sénatoriales.

Ce pays avait basculé en 1993 dans une guerre civile entre la majorité Hutu et l'armée, dominée par la minorité Tutsi, qui a fait près de 300.000 morts et a pris fin en 2003 à l'issue d'un long et laborieux processus de paix.

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