logo

L' ONU a un besoin urgent d'hélicoptères pour ravitailler les sinistrés isolés

L'ONU lance un appel à la communauté internationale afin d'obtenir des hélicoptères pour ravitailler les Pakistanais isolés après les inondations. Parmi les millions de sinistrés, quelque 800 000 d'entre eux ne sont accessibles que par les airs.

AFP - L'ONU a lancé un appel à la communauté internationale pour mettre à sa disposition d'urgence au moins 40 hélicoptères gros-porteurs afin de venir en aide à quelque 800.000 personnes totalement isolées au Pakistan en proie à des inondations dévastatrices depuis un mois.

"Les inondations dues à la mousson continuent de déplacer des millions de personnes dans le sud du Pakistan, nous estimons à 800.000 le nombre de sinistrés dans tout le pays qui ne sont accessibles que par les airs, nous avons besoin d'urgence de plus d'hélicoptères", lit-on dans un communiqué du Bureau de coordination de l'ONU pour les Affaires humanitaires (OCHA), rendu public mardi soir.

"Ces inondations sans précédent posent des problèmes logistiques sans précédent et rendent nécessaire un effort extraordinaire de la part de la communauté internationale", assure dans le texte John Holmes, secrétaire général adjoint des Nations unies chargé des affaires humanitaire.

"Nous avons besoin d'au moins 40 hélicoptères gros-porteurs de plus, à plein temps, afin de parvenir jusqu'à un nombre colossal de personnes de plus en plus désespérées et leur fournir l'essentiel pour leur survie", explique dans le communiqué Marcus Prior, porte-parole du Programme Alimentaire Mondial de l'ONU.

Le Pakistan est confronté à la plus grave crise humanitaire de son histoire, avec plus d'un cinquième du pays inondé depuis près d'un mois, au moins 1.500 morts et près de 20 millions de personnes affectées à des degrés divers, selon Islamabad.

Quelque 8 millions de sinistrés ont besoin d'une aide d'urgence, selon une l'ONU, qui estime à 17,2 millions le nombre de personnes directement affectées par la catastrophe, dont quelque 6 millions de sans-abri, un million d'entre elles seulement ayant pu, pour l'heure, recevoir tentes ou bâches des Nations unies.

Si les eaux ont reflué dans le nord et le centre, les régions les plus touchées au début des pluies torrentielles de la mousson fin juillet, les risques de nouvelles crues demeurent très élevés pour les deux ou trois prochains jours dans la basse vallée de l'Indus, dans le sud.

Les flots de l'Indus continuent de gonfler et l'inquiétude se concentre désormais notamment autour de Hyderabad, sixième ville du Pakistan avec plus de 2,5 millions d'habitants, dans la province du Sind, où des centaines de milliers d'habitants ont été évacués depuis quatre jours et des dizaines de villages inondés.

Les évacuations préventives ont permis d'éviter de nouveaux décès, selon les autorités du Sind.

"Dans certaines zones du Penjab (centre) et du Sind, où l'Indus continue de rompre ses digues, des localités ont été encerclées par les eaux et sont pour l'heure impossible à atteindre par la route", explique l'OCHA, assurant que les autorités pakistanaises ont déjà mis à sa disposition, en plus de ceux qu'utilisent l'armée dans ses propres opérations de secours, 12 hélicoptères pour l'aide d'urgence.

Et mardi, le PAM a déployé trois hélicoptères supplémentaires de la flotte de l'ONU pour délivrer de l'aide alimentaire, précise le communiqué.