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En visite à Washington, Cameron tente d'apaiser la polémique BP

Lors d'une conférence de presse commune avec Barack Obama, le Premier ministre britannique a volé au secours de BP. Engluée dans le golfe du Mexique, la compagnie est également accusée d'avoir joué un rôle dans la libération du Libyen Al-Megrahi.

REUTERS - Le Premier ministre britannique, David Cameron, s'est efforcé mardi, lors de sa rencontre avec le président américain Barack Obama, de désamorcer les tensions sur le dossier BP, venues jeter une ombre sur la "relation spéciale" entre les deux pays.

Cameron a déclaré qu'il comprenait "parfaitement la colère dans toute l'Amérique" face à la marée noire occasionnée dans le golfe du Mexique par un puits de BP. La compagnie britannique doit colmater la fuite, nettoyer les dégâts et indemniser les victimes, a-t-il dit.

Mais il a ajouté lors d'une conférence de presse conjointe avec Barack Obama que BP n'avait joué aucun rôle dans la libération, l'an dernier par les autorités écossaises, du Libyen Abdel Basset al Megrahi, condamné pour son rôle dans l'attentat de Lockerbie en 1988.

Il a par ailleurs promis que son gouvernement coopérerait de manière constructive à toute audition du Congrès américain consacrée à cette affaire.

"Ne mélangeons pas la marée noire et le plastiqueur libyen", a-t-il dit.

Barack Obama s'est dit convaincu que le gouvernement britannique coopérerait pour faire en sorte que tous les faits concernant la libération de Megrahi soient connus.

David Cameron a annoncé qu'il avait demandé un réexamen des documents gouvernementaux sur la libération de Megrahi pour déterminer s'il convient d'en publier davantage, mais il a rejeté la demande d'enquête approfondie formulée par des élus américains.

Cameron, dont c'était la première visite à Washington en tant que Premier ministre britannique, a souligné qu'il était important pour les économies américaine et britannique que BP reste une compagnie "forte et saine" et soit en mesure d'assumer les coûts et les indemnisations liés à la marée noire.

Les deux dirigeants ont fait état d'identités de vues sur la guerre en Afghanistan, les sanctions contre l'Iran et les efforts de relance de l'économie mondiale.

Leurs collaborateurs ont souligné que la rencontre visait à renforcer la relation personnelle qu'ils ont nouée au sommet du G20, le mois dernier au Canada.

Barack Obama a pour sa part réaffirmé l'importance de la relation anglo-américaine en déclarant: "Nous ne le dirons jamais assez. Les Etats-Unis et le Royaume-Uni jouissent d'une relation vraiment spéciale".