Le Premier ministre François Fillon a présenté les mesures gouvernementales pour rénover le permis de conduire. Il s'agit de simplifier la procédure pour le permis à 1 euro par jour et interdire aux "incendiaires" de voitures de le passer.
AFP - Le Premier ministre François Fillon a annoncé mardi la mise en place d'une "caution publique" pour faciliter le recours au permis de conduire à un euro par jour, qui devrait concerner "plus de 20.000 jeunes".
"Le permis à un euro souffrait d'un handicap: ceux qui en avaient le plus besoin ne pouvaient pas l'obtenir parce qu'il fallait une caution bancaire pour obtenir le prêt. Désormais cette caution sera publique", a dit le chef du gouvernement devant la presse.
"Ce système doit pouvoir toucher plus de 20.000 jeunes", a-t-il estimé.
Selon ce dispositif lancé fin 2005, les jeunes doivent passer une évaluation permettant d'établir un devis pour leur formation dans une fourchette de 800 à 1.200 euros et de solliciter un prêt auprès d'une banque.
S'ils obtiennent le feu vert de la banque, le montant est directement versé sur le compte de l'auto-école, à charge pour les jeunes une fois le permis obtenu de rembourser à raison d'un euro par jour, les intérêts étant pris en charge par l'Etat.
Par ailleurs, 15 millions d'euros seront dédiés aux bénéficiaires du Revenu de solidarité active (RSA) "qui ont besoin du permis pour accéder à un emploi". 15.000 personnes devraient être concernées.
Interdiction
Les individus ayant incendié des voitures seront interdits de conduite et ne pourront pas passer le permis, a annoncé mardi le Premier ministre François Fillon, reprenant une idée du président Nicolas Sarkozy.
"Comme l’a demandé le président de la République, les personnes ayant incendié des véhicules seront condamnées à une peine leur interdisant de conduire ou de passer le permis de conduire s’ils n’en sont pas déjà titulaires", a indiqué le Premier ministre devant la presse.
"Cette interdiction pourra, le cas échéant, être levée s’il est établi qu’elles ont entièrement remboursé la victime", a-t-il précisé dans un communiqué.
Le 1er janvier, le président Nicolas Sarkozy avait souhaité que les incendiaires de voitures ne puissent pas passer le permis de conduire "aussi longtemps que la victime des faits ou le fonds de garantie n'a pas été indemnisé en totalité".
Recevant à l'Elysée les personnels de services publics ayant travaillé durant la nuit de la Saint-Sylvestre, le chef de l'Etat avait affirmé que "tant que (les incendiaires) n'auront pas réglé les conséquences de leur forfait, ils ne passeront pas le permis de conduire".
1.147 véhicules ont été incendiés au cours de la nuit de la Saint-Sylvestre, contre 878 durant la même période de l'année précédente, selon un bilan définitif "des faits vérifiés", publié par le ministère de l'Intérieur.