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L'Espagne relève la tête et s'impose face au Honduras

Battue lors de son premier match face à la Suisse, l'Espagne, championne d'Europe en titre, a logiquement dominé le Honduras (2-0) à Johannesburg. Les Ibériques joueront leur qualification face au Chili, le 25 juin.

REUTERS - L'Espagne a rempli son contrat en dominant sans forcer le Honduras (2-0) lundi à l'Ellis Park de Johannesburg pour le compte du groupe H de la Coupe du monde de football.

David Villa a signé un doublé pour la Roja (17e et 51e) et manqué un penalty à l'heure de jeu.
Avec 3 points, l'Espagne rejoint la Suisse à la deuxième place du groupe H, derrière le Chili (6 pts), vainqueur 1-0 des Helvètes à Port-Elizabeth.
La Roja, qui devra battre le Chili vendredi pour accéder aux huitièmes de finale, pourrait toutefois regretter de ne pas avoir soigné davantage sa différence de buts dans l'hypothèse d'une égalité à trois équipes si la Suisse domine de son côté le Honduras.
Pour ce match déjà décisif, Vicente del Bosque a retenu la leçon de la défaite surprise face à la Suisse (0-1) en optant pour une attaque à deux pointes, David Villa étant associé à Fernando Torres, qui n'avait pas débuté un match depuis son opération du genou en mars.
La Roja confirme ses intentions dès le coup d'envoi: Villa fracasse la barre transversale d'une frappe en rupture de 25 mètres (6e), puis sur un coup franc, Sergio Ramos enlève trop sa tête à bout portant.
Intenable, Villa trouve finalement l'ouverture à la 17e après avoir effacé deux défenseurs d'un double contact à l'entrée de la surface hondurienne, puis un troisième d'un crochet, avant d'expédier son tir sous la transversale de Noel Valladeres.
Villa rate un pénalty
Privés d'Andres Iniesta, touché contre la Suisse mais avantageusement remplacé par le Sévillan Jesus Navas, les champions d'Europe ne relâchent pas leur étreinte.
Torres manque deux énormes occasions en une minute à la demi-heure de jeu, d'abord en piquant trop sa tête, puis en expédiant son tir dans les nuages.
Frustrés de ne pas arriver à creuser l'écart, les Ibères s'énervent un peu et Villa passe près de la correctionnelle en gifflant du revers de la main un défenseur hondurien (40e), un geste qui échappe à la vigilance de l'arbitre japonais Yuichi Nishimura.
Au bord de la rupture, le Honduras n'hésite pas à attaquer les rares fois où il a le ballon. Qui sait ce qui serait arrivé si Iker Casillas n'était pas sorti devant l'attaquant David Suazo, absent face au Chili (0-1), une minute avant l'ouverture du score?
Les joueurs de Reinaldo Rueda reviennent d'ailleurs des vestiaires avec des intentions plus offensives. Mauvaise pioche: les contres espagnols fusent et après un centre en retrait de Navas, Villa punit les Honduriens d'un tir légèrement dévié de l'entrée de la surface qui lobe Valladeres (51e).
Le néo-Barcelonais a le triplé au bout du pied dix minutes plus tard lorsque Navas obtient un penalty mais après une discussion avec Torres, il le tire à côté.
Puis c'est au tour de Cesc Fabregas, tout juste entré en jeu à la place de Xavi, de voir son tir dégagé sur la ligne par un défenseur alors qu'il avait effacé le gardien hondurien.
Les Espagnols semblent capables de marquer à tout moment mais pêchent par un peu trop de facilité et d'envie d'assurer le spectacle.
Mais malgré quelques dernières occasions, les champions d'Europe baissent de régime en fin de match, peut-être fatigués par l'altitude de Johannesburg (1700 m).