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Le PS s'indigne d'une possible implication de Sarkozy dans la reprise du "Monde"

La rédaction du "Monde" affirme que Nicolas Sarkozy a critiqué l'offre de reprise du groupe par le trio Niel-Pigasse-Bergé, lors de la convocation du directeur du journal à l'Élysée. Le socialiste Julien Dray y voit une "mainmise" du pouvoir.

AFP - Julien Dray (PS), interrogé dimanche sur une convocation à l'Elysée du directeur du Monde à propos de la recapitalisation de ce journal, y a vu une "mainmise du pouvoir politique" sur les médias, qu'il juge "insupportable".

"C'est une atteinte terrible à la liberté de la presse", a lancé le député de l'Essonne sur Radio J. "C'est insupportable, c'est inacceptable".

"Le président de la République convoque un directeur de rédaction et lui dit - en tout cas c'est comme ça que cela a été relaté - +voilà, c'est cette solution industrielle qui doit être prise, l'autre n'est pas acceptable, les deniers de l'Etat ne seront pas à votre service+"... "C'est quelque chose qu'on avait pas encore vu, depuis très longtemps!", a commenté le député.

"Ca suffit! Les pressions permanentes du pouvoir en place sur l'ensemble de notre système médiatique deviennent insupportables", s'est exclamé M. Dray.

Il a observé n'avoir que des "comptes rendus" de cette rencontre et a demandé une confirmation de ces propos. "S'ils ont été tenus, ils sont très graves et ils demandent un rappel à l'ordre" de la part de "tous ceux qui sont attachés à un principe fondamental, la liberté de la presse".

"Si le fait est confirmé, je demande que le président de la République présente ses excuses à la rédaction du journal Le Monde". "Il doit prendre l'engagement de ne plus intervenir", a poursuivi l'élu socialiste.

Selon la rédaction du Monde, l'offre de reprise du groupe par le trio Niel-Pigasse-Bergé a été critiquée par le président Nicolas Sarkozy lors d'un entretien avec Eric Fottorino, président du directoire du quotidien.