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L'Algérie appréhende son entrée dans la compétition

, correspondant en Algérie – En Algérie, les supporters attendent avec inquiétude les grands débuts des Fennecs en Afrique du Sud. L'ambiance n'est pas encore à la fête dans les rues des grandes villes du pays.

L’Algérie attend avec une certaine appréhension le coup d’envoi du premier match des Verts en Coupe du monde, face à la Slovénie, dans le groupe C, dimanche. Contre toute attente, la fête n’est pas au rendez-vous dans les rues d’Alger, bien que la sélection nationale s’apprête à disputer son premier Mondial depuis un quart de siècle.

Les rues des grandes villes sont calmes dans le pays. Seuls quelques drapeaux ont été accrochés aux balcons. Les boutiques qui vendent des maillots des Fennecs connaissent une affluence modeste, contrairement à ce qui s’est passé pendant la dernière Coupe d’Afrique des nations.

"Les ventes de maillots de l’équipe nationale sont inférieures à ce qui était attendu. Une partie de la marchandise ne sera pas vendue, sauf si la sélection réalise un résultat positif lors de sa première rencontre, dimanche", témoigne ainsi Ali Kassil, le gérant d’une boutique de vêtements de sport dans le quartier populaire de Bab-el-Oued, à Alger.

Le poids de la lourde défaite en Irlande

Plusieurs raisons expliquent l’inquiétude des Algériens à la veille des grands débuts de leur équipe au Mondial. Parmi elles, la lourde défaite enregistrée par les hommes de Rabah Saâdane face à l’Irlande (3-0), et la courte victoire (1-0) acquise sur... les Émirats arabes unis, en match de préparation.

Pour justifier les prestations en demi-teinte de ses protégés, le sélectionneur national a expliqué que plusieurs de ses titulaires, comme Hassan Yebda (Portsmouth) et Madjid Bougherra (Glasgow Rangers), étaient alors absents.

Il n'en demeure pas moins que les critiques à son encontre se font de plus en plus acerbes. Les supporters n'hésitent plus, désormais, à contester ouvertement ses choix. Ils lui reprochent notamment de conserver des joueurs qui n’auraient plus le niveau requis pour évoluer au plus haut niveau, comme Rafik Saïfi (35 ans), qui joue à Istres (France), ou Yazid Mansouri (32 ans), qui porte les couleurs de Lorient (France). Si Saâdane a tenu bon un long moment, continuant de titulariser Mansouri lors des matchs de préparation, il a toutefois cédé à la pression, jeudi dernier. Et informé le capitaine des Fennecs, deuxième joueur le plus capé de l'équipe, qu'il s'assierait sur le banc des remplaçants contre la Slovénie.

Reste qu'en déclarant également que son équipe n’avait pas le niveau pour jouer le Mondial et qu’elle allait en Afrique du Sud pour apprendre, Rabah Saâdane a, aux yeux des supporters des Verts, encore beaucoup de choses à se faire pardonner…

(Traduction de Khaled Tayeb)