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Un garde-frontière américain accusé d'avoir abattu un jeune Mexicain

Le Mexique a accusé, mardi, un garde-frontière américain d'avoir tué par balle un adolescent de 14 ans à Ciudad Juarez, près du Texas. Le jeune garçon faisait partie d'un groupe de migrants qui aurait lancé des pierres en direction des gardes.

REUTERS - Le Mexique a réclamé mardi une enquête sur les circonstances du décès d'un adolescent la veille à la frontière avec les Etats-Unis, événement susceptible d'accroître les frictions entre les deux pays voisins.

D'après des témoins, Sergio Hernandez, qui était âgé de 14 ans, a été tué par balle par un agent de la police américaine des frontières sous le pont reliant El Paso, au Texas, à Ciudad Juarez, sur la rive mexicaine du Rio Grande.

"Nous condamnons énergiquement le décès d'un mineur à proximité du poste-frontière international de Ciudad Juarez", a réagi le ministère mexicain des Affaires étrangères dans un communiqué, ajoutant que "l'agent de la police des frontières a tiré sur un groupe de migrants qui lançaient apparemment des pierres".

"Faire usage d'armes à feu en réponse à des jets de pierre est un recours disproportionné à la force, surtout de la part d'agents spécialement entraînés", ajoute le ministère.

Le FBI, qui coordonne l'enquête aux Etats-Unis, a indiqué pour sa part que le policier avait tiré lors d'une confrontation avec "des étrangers clandestins présumés" qui tentaient d'entrer sur le sol fédéral.

Deux suspects ont été arrêtés et le reste du groupe a battu en retraite vers le Mexique en lançant des pierres en direction des agents fédéraux, ajoute le FBI. L'un des policiers se serait retrouvé encerclé et aurait fait feu à deux reprises pour se dégager, touchant mortellement un des Mexicains.

Chaque année, des centaines de milliers de personnes franchissent illégalement la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis. Nombre d'entre eux sont expulsés par l'US Border Patrol.

La question de la frontière est l'un des principaux sujets de discorde dans les relations entre Mexico et Washington. L'adoption, en Arizona, d'une loi locale durcissant la répression des travailleurs sans papiers a été dénoncée par les autorités mexicaines.

Lors d'un récent déplacement aux Etats-Unis, le président mexicain Felipe Calderon a critiqué cette loi, accusée de stigmatiser la communauté hispanique.