
Six des neuf Français qui étaient à bord du convoi attaqué lundi par Tsahal ont débarqué ce jeudi à l'aéroport de Roissy. Interrogés dès leur arrivée, ces militants pro-palestiniens ont tous fustigé la "violence" des soldats durant l'assaut.
18 h 35, heure de Paris, les trois derniers ressortissants français de la flottille "Free Gaza" arrivent au terminal 1 de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. 18 h 45, les militants pro-palestiniens ont disparu. Les CRS, en combinaison anti-émeute, les ont promptement raccompagnés sans qu’ils aient eu le temps de faire une déclaration à la presse.
Dans l’assistance venue les accueillir, quelques "Vive la Palestine" fusent, tandis qu’Ahmed Oumimoun, Mouloud Bouzidi et Thomas Sommer-Houdeville sortent à la hâte. La journée du "grand retour" que beaucoup de militants pro-palestiniens attendaient depuis hier vient de prendre fin dans la précipitation.
Quelques heures plus tôt, vers 17 h, l’ambiance était différente. Lors de l’arrivée des trois premiers membres français de l’équipage du convoi international qui a tenté de forcer le blocus de Gaza, les policiers se sont montrés moins expéditifs. Salah Berbagui, Mounia Cherif et Miloud Zenasni ont eu tout le loisir de décrire aux journalistes "l’extrême violence et le caractère disproportionné" du raid israélien. Après les retrouvailles, la jeune Mounia Cherif, membre du Comité de bienfaisance et de secours aux Palestiniens (CBSP), a précisé à la presse que les soldats israéliens avaient "utilisé des matraques et des tasers" sur les membres des ONG.
"Pas de balles réelles"
Parmi les Français du deuxième vol, Thomas Sommer-Houdeville, membre de la Campagne civile internationale pour la protection du peuple palestinien (CCIPPP), a précisé à l’AFP que les Israéliens "n’ont pas tiré à balles réelles, mais ont agi avec une grande violence".
Mercredi, neuf ressortissants français appréhendés par les Israéliens ont quitté le pays en direction de la Turquie et de la Grèce. Selon Youssef Benderbal, un autre activiste présent sur la flottille rentré quant à lui dès mardi, l’un des trois derniers français encore à l’étranger se trouvait encore en Turquie ce jeudi. De son côté, le ministère des Affaires étrangères assure qu’ils peuvent rentrer "dès qu’ils le souhaitent".