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Raid meurtrier de rebelles hutus rwandais contre l'armée régulière

Cinq soldats et huit civils ont péri dans l'attaque menée contre une position des forces armées congolaises, à Burungu, dans l'est de la RD Congo. Les autorités accusent les rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).

AFP - Au moins 19 personnes, dont cinq soldats et huit civils congolais, ont été tuées mercredi dans l'attaque d'une position de l'armée dans l'est de la RD Congo attribuée à des rebelles hutu rwandais, a affirmé jeudi l'armée congolaise.

Mercredi "aux environs de 03H00" (01H00 GMT), près de 150 combattants des Forces démocratique de libération du Rwanda (FDLR, rébellion) ont attaqué une position des Forces armées de la RDC, tuant cinq soldats et huit civils, a déclaré à l'AFP le major Vianney Kazarama, un porte-parole de l'armée dans la province du Nord-Kivu (est).

Lors de l'attaque qui s'est déroulée à Burungu, "nous avons tué six" rebelles FDLR, a-t-il ajouté, précisant que la situation était "redevenue calme" dans la localité visée.

Une source onusienne a confirmé à l'AFP la mort de douze soldats congolais et civils lors de cette attaque, tout en restant réservée sur l'origine des assaillants, les FDLR étant "plutôt actuellement dans une attitude défensive".

Burungu est située à environ 40 km du chef-lieu de province Goma, dans le territoire de Masisi où les FARDC, avec le soutien logistique de la Mission de l'ONU en RDC (Monuc), tentent depuis 2009 de faire rapatrier manu-militari les combattants FDLR.

Ces rebelles hutu rwandais sont accusés d'avoir participé au génocide de 1994 au Rwanda voisin. Ils sont aussi régulièrement accusés de commettre des pillages, atrocités, viols et assassinats, contre les civils notamment.

Ils sont estimés à moins de 3.200 (selon l'ONU) à ce jour dans l'est de l'ex-Zaïre, où ils exploitent illégallement les ressources minières, principalement la cassitérite utilisée dans l'industrie électronique, dont regorge le sous-sol du Nord-Kivu.

Mercredi, le porte-parole de la Monuc, Madnodje Mounoubai, a indiqué que la "situation sécuritaire" restait "volatile" dans cette province, en raison d'une opération de l'armée congolaise en cours contre les FDLR.

Celle-ci a pour objectif de repousser les FDLR loin de la frontière avec le Rwanda, dans des forêts difficilement accessibles, afin de les couper de leurs ressources économiques.

Leurs mauvaises conditions de vie dans la forêt poussent certains combattants à déserter les rangs des FDLR pour se rendre aux équipes Désarmement, démobilisation, rapatriement, réintégration et réinstallation (DDRRR) de la Monuc, et retourner au Rwanda.