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Le patron de Facebook fait son mea culpa

Face à la grogne, Mark Zuckerberg est sorti de son mutisme et a promis dans une tribune publiée par le "Washington Post" que les utilisateurs pourront avoir plus de contrôle sur la publication de leurs données personnelles.

Trop, c’est trop. Cible de toutes les critiques ces dernières semaines, la direction de Facebook est sortie de son silence. Le fondateur et PDG du célèbre réseau social, Mark Zuckerberg, a publié, ce lundi dans les colonnes du "Washington Post", une tribune dans laquelle il affirme que son groupe allait prendre des mesures pour mieux protéger la vie privée de ses utilisateurs.

Mieux : le jeune milliardaire de 26 ans a reconnu pour la première fois que certaines décisions récentes avaient été "des erreurs". Les réculades de Facebook face à la grogne des utilisateurs sont devenus célèbres. Le site technologique Cnet en rappelle la chronologie. Elles ont toujours pour origine des inquiétudes à l’égard de la gestion des données privées par le réseau social. Jusqu’à présent, jamais Mark Zuckerberg n’avait publiquement fait son mea culpa.

Mais la violence de la grogne dépasse aujourd’hui le simple cadre des technophiles. Du "New York Times" au "Guardian", les médias "grands publics" se sont tous fondus d’un éditorial sur le nécessaire respect de la vie privée. Le "Times" a même consacré sa une à la dérive de Facebook.

Mois de mai maudit

Pourquoi tant de haine ? Fin avril, lors de la conférence annuelle de Facebook, Mark Zuckerberg avait annoncé de nouvelles règles qui rendaient accessibles par défaut la plupart des données privées des quelques 500 millions d’utilisateurs du site. Afin d’empêcher l'étalage de sa vie privée, l’internaute doit effectuer un véritable chemin de croix au cœur du dédale des nouveaux réglages mis en place par Facebook.

Ce mois de mai maudit pour le PDG du plus important réseau social s’est encore empiré par la suite. Plusieurs révélations sont venues ternir sa réputation. Le site businessinsider a, ainsi, retrouvé un échange de messagerie instantanée où Mark Zuckerberg, encore étudiant à l’époque, qualifiait d’imbéciles les personnes qui mettaient leurs données personnelles en ligne. Il a ensuite été établi par le "Wall Street Journal" que Facebook avait vendu des profils d’utilisateurs à des agences de publicité.

Finalement, ce week-end, l’influent blogueur Robert Scoble rapportait que Facebook avait commencé à bannir des comptes de personnes critiquant le site. Une affirmation démentie par la société.

C’est cette dernière attaque qui semble avoir fait sortir Mark Zuckerberg de son silence. Il a personnellement répondu à Robert Scoble avant de publier sa tribune libre dans le "Wall Street Journal". Trop tard ? Jamais la publicité autour de projets de réseau social "plus soucieux de la vie privée", comme Diaspora ou OneSocialWeb, n’a été aussi forte.

Tags: Internet, Facebook,