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Le procès des meurtriers présumés de quatre touristes français s'est ouvert à Nouakchott

Le procès des trois assassins présumés des quatre touristes français tués fin 2007 dans le sud de la Mauritanie s'est ouvert dimanche à Nouakchott. Bien que les trois hommes affirment être "des soldats d'Al-Qaïda", ils plaident "non coupable".

AFP - Les trois assassins présumés de quatre touristes français fin décembre 2007 en Mauritanie se sont affirmés dimanche "des soldats d'Al-Qaïda" entraînés dans des camps de l'organisation, à l'ouverture de leur procès à Nouakchott, a constaté un journaliste de l'AFP.

Ils ont plaidé "non coupable", en présence de leurs avocats. Habillés en boubou mauritanien, ils s'exprimaient en arabe durant leur audition.

Les trois hommes sont Sidi Ould Sidna et Mohamed Ould Chabarnou, arrêtés en

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Le procès des meurtriers présumés de quatre touristes français s'est ouvert à Nouakchott

janvier 2008 en Guinée-Bissau par la police bissau-guinéenne en coopération avec les services de renseignement français, et Maarouf Ould Haiba, interpellé peu après à Nouakchott.

Affiliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), ils sont accusés devant la Cour criminelle de Nouakchott d'avoir tiré sur cinq Français le 24 décembre 2007 à l'est de la ville d'Aleg, dans le sud de la Mauritanie.

Quatre des touristes, trois membres d'une même famille et un proche, sont morts et le cinquième a été grièvement blessé.

"Je suis soldat d'Al-Qaïda. Je le dis tout haut. J'ai même effectué des entraînements dans ses camps", a déclaré Sidi Ould Sidna.

Les trois principaux accusés ont "reconnu leur appartenance à Al-Qaïda dont ils se sont déclarés soldats", a confirmé à l'AFP une source judiciaire.

Ils ont reconnu s'être "entraînés dans des camps d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi)" dans des lieux non précisés.

"Je n'ai pas tué mais j'avoue que cela aurait été un grand honneur pour moi si j'avais tué", a déclaré Ould Maarouf Ould Haiba.

Ould Haiba et Mohamed Ould Chabarnou ont déclaré que leur mission était le jihad (guerre sainte)".

Quant à Ould Sidna, il a accusé la Cour et la Mauritanie d'"apostasie" et les a conviés au "repentir". Il s'est en outre présenté comme "un soldat convaincu du triomphe de l'Islam et de la charia", la loi islamique.

La Cour a entendu neuf des dix accusés présents, sur douze. Deux autres sont en cavale et seront jugés par contumace.

Elle a suspendu dimanche soir l'audience qui reprendra lundi, selon une source judiciaire. L'audition du 10e prévenu est attendue lundi matin.

Le réquisitoire du parquet est prévu lundi et doit être suivi des plaidoiries des avocats, selon une source judiciaire.

L'assassinat des touristes français, à la veille de Noël, avait été suivi, trois jours plus tard, de la mort de militaires mauritaniens lors d'une attaque dans le nord du pays.

Depuis, la Mauritanie a été le théâtre de différentes attaques, assassinats et enlèvements d'Occidentaux revendiqués par Aqmi.

Dimanche matin, la Cour criminelle de Nouakchott a condamné un Mauritanien accusé d'être lié à Al-Qaïda, Dahoud Ould Setti, à dix ans de prison et une amende de 250.000 ouguiyas (plus de 731 euros).

L'audience de dimanche s'est ouverte dans des conditions de sécurité renforcées, selon un journaliste de l'AFP.

Toutes les rues menant au palais de justice, dans le centre-ville, avaient été bouclées par les forces de l'ordre et les entrées filtrées.

La Cour criminelle de Nouakchott a entamé ses travaux le 16 mai pour juger un total de 21 personnes dans le cadre d'affaires liées au terrorisme.

Depuis, plusieurs condamnations ont été prononcées, notamment contre trois hommes, initialement liés à Al-Qaïda et soupçonnés d'avoir participé à des braquages. Ils ont écopé de cinq à dix ans de prison.

Un prévenu a été condamné à huit de prison pour l'enlèvement de deux Autrichiens en 2008 en Tunisie. Un autre enfin s'est vu infliger six ans de travaux forcés pour "actes terroristes".