Le correspondant de France 24 en Thaïlande, Nelson Rand, blessé par balles au cours d’affrontements entre soldats thaïlandais et manifestants antigouvernementaux vendredi, repose en soins intensifs dans un hôpital de Bangkok.
Blessé par balles au cours d’affrontements entre des soldats thaïlandais et des manifestants antigouvernementaux, vendredi matin, le journaliste de France 24 Nelson Rand se porte bien. "Son état est stable et les médecins sont optimistes", assure Franck Berruyer. Le rédacteur en chef, basé à Paris, s’est déplacé à Bangkok pour assister le journaliste.
"Nelson a eu de la chance, il a été blessé à côté d’un hôpital universitaire", explique-t-il. Touché à l’artère fémorale, le journaliste a été longuement opéré vendredi avant d’être transféré vers un hôpital plus éloigné de la zone de combats, où il repose en soins intensifs. Le correspondant anglophone de France 24 à Bangkok a été touché par trois balles, à la cuisse, à l’abdomen et à la main.
Le journaliste canadien s’est retrouvé pris, vendredi matin, entre des manifestants - les "chemises rouges" - et les soldats alors qu'il couvrait des affrontements devant le bazar de nuit de Suan Lum, dans le centre de la capitale thaïlandaise. Il a été fauché dans le dos alors qu’il courait.
Nelson Rand ne portait ni gilet pare-balles ni casque. "Il n’a pas voulu en mettre", explique Franck Berruyer, ajoutant que de nombreux journalistes omettent de porter ces protections, qui peuvent être très inconfortables et gêner les mouvements.
Depuis jeudi soir, l’armée impose un blocus aux manifestants qui occupent le quartier commercial de Ratchaprasong.
Depuis lors, les soldats ont tiré à plusieurs reprises dans les rues, tandis que des protestataires les harcelaient à l'aide de cocktails molotov ou d'engins incendiaires.
Mercredi, le colonel Sunsern Kaewkumnerd, le porte-parole de l'armée, avait averti que des "tireurs embusqués (seraient) déployés" et que l'usage de balles réelles serait autorisé, en cas de menaces, contre des "terroristes armés".
25 personnes ont été tuées et quelque 200 blessées – dont trois journalistes - depuis le début du blocus.