
Enlevés au large des côtes nigérianes dans la nuit du 3 au 4 janvier, les neuf membres d'équipage du navire français Bourbon Leda ont été relâchés. Ils sont tous en bonne santé.
AFP - Un bateau du groupe français de services maritimes Bourbon et ses neuf membres d'équipage, capturés au large des côtes du Nigeria ce week-end, ont été relâchés et sont en bonne santé, a annoncé la société mercredi.
"Le navire Bourbon Leda et ses 9 membres d’équipage enlevés au large des côtes nigérianes dans la nuit du samedi 3 au dimanche 4 janvier 2009, ont été libérés. Les 9 membres d’équipage sont tous en bonne santé", indique Bourbon dans un communiqué.
Le navire de type FSIV (Fast Supply Intervention Vessel) avait été attaqué au large de Bonny, un important terminal pétrolier et gazier dans le delta du Niger (sud du Nigeria).
L'équipage enlevé était composé de cinq Nigérians, deux Ghanéens, un Camerounais et un Indonésien, avait précisé Bourbon lundi.
Ils "vont rejoindre rapidement leurs familles et leurs proches", indique la société.
Le groupe spécialisé dans l'offshore pétrolier ne précise pas si une rançon a été versée et remercie notamment les autorités nigérianes qui ont contribué "au dénouement heureux de cette situation".
L'attaque du navire par des hommes armés n'a pas été revendiquée.
Le Delta du Niger, région pétrolière d'où le Nigeria tire plus de 90% de ses devises, est le théâtre de violences régulières perpétrées par des militants armés qui ont multiplié depuis trois ans enlèvements d'employés du secteur pétrolier, attaques d'installations pétrolières et sabotages.
Ils affirment agir au nom des populations locales.
Fin octobre, un navire de la société Bourbon avait été arraisonné par des pirates au large des côtes nigérianes.
Le 2 août, deux Français, membres de l'équipage d'un navire de ravitaillement de la même société, avaient été enlevés par des hommes armés dans un bar du port d'Onne, près de Port-Harcourt, la capitale pétrolière du Nigeria. Ils avaient été relâchés début septembre.
Depuis janvier 2006, les violences dans le delta du Niger ont fait baisser la production de pétrole du pays de plus d'un quart. Elle atteint actuellement environ 2 millions de barils par jour, contre 2,6 millions en 2006.
Le Nigeria et l'Angola se disputent la place de premier producteur de pétrole du continent africain.