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L'élection régionale de Rhénanie, un scrutin-clé pour Merkel

Le Land de Rhénanie du nord-Westphalie élit son Parlement ce dimanche. En cas de défaite, la coalition de chrétiens-démocrates et de libéraux de la chancelière Angela Merkel perdra sa majorité au Bundesrat, la chambre haute du Parlement fédéral.

AFP - Les électeurs du plus peuplé des Etats allemands renouvelaient dimanche leur Parlement lors d'un scrutin qui pourrait avoir des conséquences nationales pour la chancelière Angela Merkel, après l'adoption du très impopulaire plan d'aide à la Grèce.

Les opérations de vote en Rhénanie du nord - Westphalie, un Land à l'ouest du pays qui compte notamment les villes de Cologne, Bonn ou Düsseldorf ainsi que la vieille région industrielle de la Ruhr, ont débuté à 8H00 locale (6H00 GMT) et doivent s'achever à 18H00.

Quelque 13,5 millions d'électeurs sont appelés aux urnes, et si la coalition conservateurs-libéraux que dirige Mme Merkel depuis octobre à Berlin perdait cet Etat, elle n'aurait plus la majorité au Bundesrat, la chambre haute du Parlement qui représente les Länder.

Mme Merkel serait alors contrainte de rechercher des compromis avec l'opposition sociale-démocrate (SPD) pour faire passer ses grandes décisions politiques.

Les premières estimations sortie des urnes des chaînes de télévision devraient être connues dès la fin du scrutin mais l'arithmétique électorale est telle que l'avenir du Bundesrat pourrait n'être connu que beaucoup plus tard.

La chancelière conservatrice a été accusée d'avoir freiné le sauvetage de la Grèce dans l'espoir d'éviter son adoption avant cette élection pour ménager des citoyens très hostile à ces crédits pour Athènes.

Mais elle a dû s'y résoudre devant les risques que fait peser la crise grecque sur la zone euro.

Le Parlement allemand a ainsi donné son feu vert vendredi au versement de plus de 22 milliards d'euros sur trois ans, le plus gros apport à l'aide de 80 milliards de crédits bilatéraux des partenaires européens de la Grèce.

La crise grecque "va jouer un rôle déterminant" dans les urnes, affirmait samedi Klaus-Peter Schöppner, patron de l'institut de sondage Emnid dans l'édition en ligne du Rheinische Post.

Ironie du calendrier, la crise grecque et ses risques de contagion faisaient les gros titres ce dimanche puisque la zone euro devait mettre en place avant l'ouverture des marchés lundi un fonds de soutien sans précédent pour ses pays confrontés à des difficultés financières.