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À l'occasion d'un sommet qui doit se tenir ce soir à Bruxelles, les dirigeants de la zone euro devraient se dire prêts à réaliser des efforts budgétaires supplémentaires. Objectif : réduire leurs déficits et tenter de rassurer les marchés.
AFP - Les dirigeants de la zone euro comptent se dire prêts vendredi soir à réaliser "si nécessaire" des économies budgétaires "additionnelles" pour remplir leurs objectifs de réduction des déficits cette année et les suivantes, a indiqué à l'AFP une source diplomatique.
Le projet de déclaration finale qui sera soumise au sommet des chefs d'Etat et de gouvernement prévu dans la soirée à Bruxelles comporte "un message de discipline" budgétaire, a souligné cette source diplomatique européenne.
"Tous les pays de la zone euro vont affirmer leur volonté de remplir leurs engagements en matière de réduction des déficits cette année et les années suivantes, y compris en prenant des mesures additionnelles si nécessaire", a-t-elle ajouté.
Cette promesse vise à rassurer les marchés financiers qui s'inquiètent de l'ampleur des déficits et de la dette publique dans de nombreux pays de la zone euro, et doutent de leur capacité à revenir dans les limites fixées par le Pacte de stabilité européen.
Après la Grèce, l'Espagne, le Portugal et depuis jeudi l'Italie se retrouvent dans le collimateur des marchés.
Plusieurs pays européens ont déjà pris ou annoncé des mesures d'économies budgétaires.
Le Premier ministre français François Fillon avait annoncé jeudi un gel des dépenses de l'Etat pour les trois années à venir, et des mesures tous azimuts de réduction des déficits. Un dispositif dénoncé par l'opposition de gauche dans le pays.
La chancelière allemande Angela Merkel a implicitement confirmé que ce message serait bien adressé par le sommet de crise de la zone euro.
Parmi les points qui seront discutés lors de la réunion, il y a la nécessité de faire en sorte "que la Grèce ne soit pas la seule à réduire ses déficits mais que nous oeuvrions tous afin que le Pacte de stabilité et de croissance soit rapidement à nouveau respecté", a-t-elle déclaré à la presse à son arrivée à la réunion.
Le Pacte limite en principe le déficit public de pays à 3% du PIB. Mais ce seuil est très largement dépassé en raison de la crise économique et financière.
Actuellement, 13 des 16 pays de la zone euro sont sous le coup d'une procédure pour excessif de l'Union européenne.
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Par ailleurs, dans leur communiqué final, les dirigeants comptent adresser un message de solidarité avec la Grèce en indiquant qu'ils "ont confiance" dans le programme d'économie annoncé par son gouvernement, qui prévoit de ramener le déficit sous 3% en 2014, selon la source diplomatique.
Ils vont aussi approuver définitivement le plan de prêts de 110 milliards d'euros promis au pays sur trois ans, dont 80 milliards apportés par les partenaires de la zone euro, en réaffirmant "qu'une partie du paquet sera disponible d'ici le 19 mai", a-t-elle précisé.
Cette date correspond à une échéance de remboursement importante pour l'Etat grec.
La déclaration finale du sommet devrait aussi insister sur le besoin d'améliorer la gouvernance économique de la zone euro et de mettre en place un mécanisme pérenne en zone euro de "résolution des crises" comme celle qu'a connue la Grèce, selon cette source diplomatique.
Enfin les seize chefs d'Etat et de gouvernement vont affirmer leur détermination à "avancer rapidement sur la régulation et la supervision des marchés financiers", a-t-elle ajouté.
Le Premier ministre espagnol José Luis Rodriguez Zapatero, qui préside l'UE, compte tout particulièrement insister sur l'idée de créer "une agence de notation européenne", a précisé par ailleurs une source diplomatique espagnole, alors que les agences américaines sont accusées par l'Europe de jeter de l'huile sur le feu.