Reconnu coupable de meurtre et d'actes de guerre, le Pakistanais Mohammed Ajmal Amir Iman, alias "Kasab", le seul survivant du commando responsable des attentats de Bombay, fin 2008, a été condamné à mort par un tribunal spécial indien.
AFP - Un Pakistanais de 22 ans, seul survivant du commando responsable des sanglants attentats de Bombay fin 2008, a été condamné à mort jeudi par le juge d'un tribunal spécial indien au terme d'un procès d'un an.
Du 26 au 29 novembre 2008, un commando de dix hommes lourdement armés avait semé la mort dans des hôtels de luxe, un restaurant touristique, la principale gare et un centre juif de Bombay, faisant 166 morts et plus de 300 blessés.
itLa peine capitale contre Mohammed Ajmal Amir Kasab a été prononcée par le juge M.L Tahaliyani en vertu de quatre chefs, à savoir ceux de meurtres, actes de guerre contre l'Inde, complot et terrorisme.
"Il devrait être pendu par le cou jusqu'à ce qu'il meure", a-t-il déclaré.
Kasab, vêtu de la longue chemise blanche traditionnelle de sa région natale au Pakistan, le Punjab, s'est pris la tête entre les mains sur le banc des accusés, fixant le sol, tandis que le juge prononçait la peine.
Avant de rendre le verdict, le juge avait demandé au jeune homme s'il souhaitait s'exprimer. Kasab n'a rien répondu, faisant simplement un geste dédaigneux de la main.
Le juge a déclaré que la peine devait être proportionnelle au crime et que la peine de mort était nécessaire pour que le public garde confiance dans le système judiciaire indien.
"Je ne vois aucun exemple de peine inférieure que la mort dans une affaire d'actes de guerre contre l'Inde, de meurtres et d'actes terroristes", a-t-il ajouté.
Le rôle de Kasab dans le massacre à la gare, qui avait fait 52 morts, a été reconnu à l'aide de preuves "accablantes" telles des empreintes digitales ou des captures d'écran de caméras de sécurité.
Ce Pakistanais était le seul accusé survivant du commando. Les neuf autres membres ont été tués lors de l'intervention des forces de l'ordre.
L'Inde a imputé les attentats, qualifiés par la presse de "11 septembre de l'Inde", au groupe extrémiste Lashkar-e-Taïba (LeT) basé au Pakistan, et a suspendu jusqu'en février dernier le dialogue de paix avec le Pakistan, son voisin rival.