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La famille de l'opposant Mehdi Karoubi victime d'une nouvelle agression

La femme de l'opposant iranien Mehdi Karoubi a dénoncé les intimidations et agressions dont est victime sa famille depuis des mois, tenant pour responsable le régime actuel.

AFP - L'épouse du leader d'opposition Mehdi Karoubi a averti dimanche qu'elle tenait le pouvoir actuel pour responsable de tout ce qui pourrait arriver à son mari ou à sa famille, après que leur domicile ait été envahi par des hommes armés.

"Si quoique ce soit arrive à mon mari, à mes enfants ou à moi-même, c'est le régime qui en sera directement responsable, même s'il en rejette la responsabilité", a déclaré Fatemeh Karoubi dans un communiqué publié par le site internet de M. Karoubi, Sahamnews.

L'ancien président réformateur du parlement iranien, âgé de 72 ans, est devenu l'une des figures de l'opposition au président Mahmoud Ahmadinejad depuis la réélection contestée de ce dernier en juin.

M. Karoubi, qui s'est attiré les foudres de la fraction la plus dure du régime par ses critiques répétées contre les atteintes aux libertés et aux droits de l'hommes commises après cette réélection, a été victime de plusieurs agressions physiques par des inconnus au cours des derniers mois.

Son épouse et certains de ses enfants ont également été victimes de pressions et d'agressions.

"La famille de Mehdi Karoubi est privée de la sécurité la plus élémentaire en raison du soutien sans faille qu'elle a apporté au peuple opprimé", a affirmé Fatemeh Karoubi.

Elle a précisé que, dans un nouvel incident, une quinzaine d'hommes armés avaient pénétré récemment de force dans leur appartement en leur absence après avoir intimidé le gardien.

La maison de la famille avait déjà été attaquée et vandalisée en mars par un groupe d'hommes armés qualifiés par Fatemeh Karoubi de "voyous", payés selon elle par des responsables gouvernementaux "corrompus".

Les autorités ont continué ces dernières semaines à maintenir la pression sur les principaux opposants au président Ahmadinejad.

L'ancien président réformateur Mohammad Khatami a ainsi été forcé de renoncer à un déplacement au Japon début avril.

La justice iranienne a par ailleurs émis un mandat d'arrêt contre le fils de l'ancien président modéré Akbar Hachémi Rafsandjani, Mehdi Hachémi, installé à Londres depuis quelques mois et qui est accusé de soutenir l'opposition antigouvernementale.