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La Grèce demande l'aide de l'Union européenne et du FMI

Le Premier ministre grec, George Papandréou, a demandé officiellement le déclenchement d'un dispositif d'aide de l'Union européenne et du Fonds monétaire international, lors d'une allocution télévisée.

AFP - La Grèce a demandé vendredi l'activation du mécanisme d'aide de l'UE et du FMI qui "est un besoin national", a annoncé le Premier ministre grec, Georges Papandréou, en direct à la télévision.

"L'activation du mécanisme (d'aide UE-FMI) est un besoin national, et pour cette raison j'ai donné l'ordre au ministre des Finances (Georges Papaconstantinou) de faire toutes les actions nécessaires", a dit M. Papandréou.

"Nos partenaires feront le nécessaire pour nous offrir un port sûr pour permettre de

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remettre notre navire à flot (...) et envoyer le message aux marchés que l'Union européenne ne joue pas et qu'elle protège l'euro", a-t-il ajouté.

"Le moment est venu pour que le temps que les marchés ne nous donnent pas nous soit donné par la décision que nous avons prise tous ensemble avec nos partenaires", a dit M. Papandréou.

"Nous et nos partenaires avions pensé que la décision (de mettre en place la mécanisme) aurait suffi pour calmer les marchés, faire baisser les taux, et ramener la sérénité nécessaire (...) pour que nous puissions remettre la Grèce sur pied. Les marchés n'ont pas répondu, soit parce qu'ils ne croyaient pas à la volonté de l'UE soit parce que certains avaient décidé de continuer à spéculer".

"Aujourd'hui, la situation sur les marchés risque (...) du fait des taux d'intérêt élevés de dilapider non seulement les sacrifices des Grecs mais le fonctionnement normal de l'économie", a-t-il dit.

Du fait des "choix criminels du précédent gouvernement", les Grecs "ont tous hérité d'un pays comme un bateau prêt à couler (...) d'une économie exposée aux appétits des spéculateurs".

M. Papandréou a fait cette déclaration de l'île de Kastelorizo en mer Egée où il s'est rendu vendredi pour une visite prévue de longue date.

Le plan d'aide à la Grèce de la zone euro et du Fonds monétaire international (FMI) prévoit des prêts de l'ordre de 45 milliards d'euros à un intérêt autour de 5%.

L'annonce de ce recours intervient au lendemain de la révision à la hausse par Eurostat du déficit grec, à 13,6% du PIB, contre 12,9% chiffrés jusque-là, qui a entraîné une forte tension sur les marchés financiers, tandis que l'agence de notation Moody's abaissait la note de la Grèce d'un cran, à A3.

Les responsables grecs ont commencé à discuter mercredi avec des experts du FMI, de la Commission européenne et de la BCE, des détails techniques de l'activation de l'aide destinée à sortir le pays de sa crise financière sans précédent.

M. Papandréou avait multiplié ces derniers jours les signes indiquant qu'il s'apprêtait à demander l'aide UE-FMI. "Si l'intérêt du pays impose d'utiliser le mécanisme de soutien, nous le ferons sans hésitation", avait-il dit lundi.

Le ministre des Finances Georges Papaconstantinou devait partir vendredi en début d'après-midi pour Washington où il doit s'entretenir samedi avec le directeur général du FMI Dominique Strauss-Kahn.