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Début des discussions entre Athènes, l'UE et le FMI

Le ministre grec des Finances reçoit des délégations du Fonds monétaire international (FMI) et de de l'Union européenne (UE) pour négocier les modalités d'un éventuel plan d'aide financière.

AFP - Les discussions des responsables grecs avec des délégations du Fonds monétaire international (FMI), de la Commission européenne et de la Banque centrale européenne (BCE) sur les détails techniques du mécanisme d'aide prévu par l'eurozone ont débuté mercredi, a constaté l'AFP.

Les délégués n'ont fait aucune déclaration en arrivant à la réunion qui a lieu à huis clos au ministère des Finances.

Les discussions doivent durer selon Athènes une dizaine de jours.

Le ministre des Finances, Georges Papaconstantinou, doit étudier avec les experts la mise en place "d'un programme de trois ans de politiques économiques (...) qui pourront être soutenues par une assistance financière des pays de l'eurozone et du FMI si les autorités grecques décident de demander l'activation de ce mécanisme", selon un communiqué du ministère des Finances, distribué avant le début de la réunion.

Ces discussions qui impliquent une vingtaine de personnes, débutent au lendemain du placement par Athènes de bons du Trésor à trois mois pour une valeur de 1,95 milliard d'euros.

M. Papaconstantinou a indiqué que ce placement avait réduit les besoins d'emprunt de la Grèce pour le mois de mai à 10 milliards d'euros. Il a ajouté que, pour mai, la Grèce trouvera des fonds sur les marchés ou avec le mécanisme, excluant que le pays soit "à découvert" ce mois-là.

La Grèce décidera d'activer le mécanisme d'aide européen quand elle le jugera nécessaire et cela dépendra des conditions d'emprunt et des progrès des discussions avec l'UE et le FMI, a ajouté le ministre.

Les taux des obligations d'Etat grecques ont poursuivi mardi leur envolée, atteignant un nouveau plus haut historique depuis l'entrée du pays dans la zone euro, au-dessus de 7,8%.

La Commission européenne a insisté mardi pour que le gouvernement grec précise les mesures supplémentaires qu'il envisage en vue de continuer à réduire son énorme déficit en 2011 et 2012, à la veille de sa mission aux côtés du FMI.

Ce point doit être soulevé par la mission conjointe d'experts du FMI, de la Commission européenne et de la BCE, avait précisé la Commission.

De son côté le président de la Commission, José Manuel Barroso a laissé entendre mardi que le taux d'intérêt de 5% retenu pour les prêts envisagés par la zone euro en faveur d'Athènes était trop élevé.

Interrogé à plusieurs reprises par les élus du Parlement européen pour savoir s'il ne trouvait pas exagérément élevé le taux fixé par les pays de la zone euro, M. Barroso a indiqué avoir longuement parlé de ce point avec les principaux dirigeants européens.

"Malheureusement la seule solution possible était celle-là", a-t-il ajouté, à propos du compromis annoncé le 12 avril par les ministres des Finances de la zone euro.