Franck Ribéry et plusieurs autres joueurs de l'équipe de France ont été entendus en tant que témoins dans une affaire de proxénétisme impliquant notamment une mineure. Une sombre histoire qui peut leur valoir une mise en examen...
"Il revient au juge [André] Dando de décider de le mettre en examen ou pas", a indiqué une source au parquet de Paris. Entendu comme témoin dans une affaire de proxénétisme, le footballeur international français Franck Ribéry pourrait être inculpé pour sollicitation de prostituée mineure si le magistrat le juge nécessaire, a indiqué, lundi, le parquet de Paris. Selon cette même source, le milieu du Bayern Munich a reconnu avoir eu des relations avec une escort-girl mais prétend ignorer qu'elle était mineure. Une mégarde qui pourrait lui coûter cher : le délit est passible de trois ans de prison et de 45 000 euros d'amende.
"Dans un cas comme celui-ci qui relève du pénal, il ne faut pas oublier la présomption d’innocence et, pour le moment, aucune charge n’est retenue contre Franck Ribéry et ses trois co-équipiers au sein des Bleus, précise à france24.com Tatiana Vassine, avocat spécialiste du droit du sport au cabinet RMS Avocat, à Paris. Ils ont été convoqués en tant que témoins, leur dossier n’a pas encore été transmis à leurs avocats", observe-t-elle.
A quelques semaines de l’annonce de la liste des 23 joueurs français qui iront en Afrique du Sud, cette affaire tombe mal pour le milieu du Bayern Munich et ses camarades. "Si, pour le moment, d’un point de vu légal, ils ne risquent rien, au niveau personnel, cette affaire peut avoir un impact sur leur jeu, reconnaît Me Vassine. A quelques mois de la Coupe du monde, cette histoire peut avoir un effet boule de neige et provoquer de sérieux problèmes dans la stratégie de communication de l’équipe de France."
La Fédération française de football (FFF), qui a tant œuvré à la réconciliation des Bleus avec son public, devra, à un moment donné, prendre en compte cette affaire de mœurs. Quitte à ne pas sélectionner un de ces meilleurs joueurs ? Réponse le 11 mai à Clairefontaine.